Organisation pédagogique et catalogue des cours de l'option art à l'ÉSAD Valence

Premier cycle - option art

Par nature, l’option Art a vocation à former des artistes – ou du moins à en favoriser l’émergence. Tenant le plus grand compte de la personnalité de chacun, elle s’attache à donner à l’étudiant les moyens d’assumer une position d’artiste, tant dans la maturation d’une œuvre personnelle que dans la capacité à se situer dans le contexte historique, social et économique de l’art contemporain. L’option

Art fédère des formes d’expression multiples et variées.

Procédant par approches successives, l’étudiant doit autant développer un regard global sur le monde que savoir produire des réalisations singulières. S’engageant dans ce parcours difficile, il questionnera régulièrement ses certitudes et ses savoirs, les enjeux théoriques et pratiques de l’art historique et actuel, et il devra non seulement expérimenter la diversité des médiums contemporains, mais aussi maîtriser des outils techniques, technologiques et conceptuels.

L’option Art constitue donc de facto une formation de haut niveau, aussi bien aux outils et aux modes de pensée utilisés dans le champ de l’art, des plus traditionnels aux plus contemporains, qu’aux diverses professions du monde de l’art, qu’aux métiers de l’enseignement artistique, de la production et de la médiation culturelle.

L’art contemporain réclame de ses acteurs beaucoup de qualités, de responsabilités, d’esprit d’initiative, de professionnalisme et d’engagement dans la création. Une option Art, parce qu’elle est le lieu de la recherche, de l’expérimentation et de l’hétéronomie généreuse, est donc le terrain même où se cultivent avec exigence les revendications de cet art contemporain. C’est pourquoi l’option Art de l’ÉSAD •• a fait le choix d’une formation pluridisciplinaire, marquée par la diversité et la polyvalence, d’une formation à la fois généraliste et personnalisée, mais toujours professionnalisante.

ANNÉE 1 - Année commune aux options (design et art)

Les deux semestres de l’année 1 offrent un programme d’étude chargé, au terme duquel l’étudiant aura acquis un ensemble de connaissances nécessaires pour poursuivre des études supérieures dans les options proposées par l’Établissement. Il est donc de sa responsabilité de s’impliquer sérieusement dans toutes les unités de cours et de participer activement aux conférences, aux visites d’expositions et aux voyages. Toutes les unités de cours sont obligatoires.

Les disciplines abordées au cours des deux semestres couvrent tous les champs des pratiques artistiques. À cette formation pratique et technique vient s’ajouter un enseignement théorique qui couvre l’histoire et la philosophie de l’art. L’étudiant sera ainsi confronté aux principales pratiques artistiques et de design graphique, aux principales théories de ces deux champs, ce qui lui en assurera une perception intelligible, une compréhension certaine de ses enjeux esthétiques et philosophiques, et l’aidera à développer une plus grande autonomie créatrice et intellectuelle.

Liste des unités d'enseignements

Semestre 1 et 2
UE1 : Initiation aux techniques et aux pratiques artistiques – 18 ECTS / 16 ECTS
UE2 : Histoire, théorie des arts et langue étrangère – 10 ECTS / 10 ECTS
UE3 : Bilan du travail plastique et théorique – 2 ECTS / 4 ECTS

Grille d'évaluations année 1 - semestre 1

UE1 Initiation aux techniques et aux pratiques artistiques

Méthode d’enseignement :

Les formations se fond par la pratique en atelier.

Contenu et objectifs du cours :

Formation des bases des pratiques informatiques sur l’image, la vidéo et le son pour que les étudiant aient une certaine autonomie dans leurs productions.
Anatomie d’un ordinateur : comprendre le fonctionnement d’un ordinateur
Présentation du fonctionnement du OS du machine Apple : C’est une mise à niveau pour ceux qui ont une pratique sur le OS Window.
Formation sur les différents formats image et leur utilisation en fonction des médias (RAW,JPEG,TIFF,PNG,GIF,EPS)
Prise de vue photo au format RAW et initiation à l’étalonnage photo
Initiation des bases du logiciel Photoshop CC et de GIMP
Initiation à l’écriture filmique
Initiation à la manipulation caméra (petite et les semi pro)
Initiation à la prise de vue
Formation sur le logiciel de montage Final Cut Pro X
Formation sur le logiciel de montage gratuit DaVincy Resolve
Formation sur Illustrator

Modalités et critères de l’évaluation :

Les évaluations se font en continue où chaque étape est pointée pour évaluer la maitrise de l’étudiant en sa présence pour qu’il puisse renforcer ses points faibles. La participation, l’assiduité et l’investissement de l’étudiant fait aussi parti de l’évaluation.

DESSIN avec S. REYES

Méthode d’enseignement :
En référence aux histoires de l’art et à l’académie, on travaille au graphite sur un papier simple devant un chevalet. Le cursus est divisé en trois parties : 1. Dessin de compréhension : à partir du point, la ligne et le plan on essaie de visualiser pour dessiner. 2. Dessin d’observation :  dans la tradition de la nature morte dessiner des objets et des moulages en plâtre. 3. Dessin de modèle vivant nu. 

Objectifs pédagogiques :
Apprendre à observer.  Apprendre à dessiner.

Contenu du cours :
Le dessin est le mode de représentation premier dans les beaux-arts, pour cela on l’appelle l’un des fondamentaux. A travers la pratique du dessin on peut apprendre et comprendre les notions de ligne, figure, espace, équilibre, contraste, lumière, couleur, geste, mouvement, rythme, corps, support et outil. Les intentions et formes du dessin ne cessent de se redéfinir à travers l’histoire. A l’atelier, la pratique d’observer pour dessiner engage une analyse autour de la représentation, de la transcription et de la traduction qui sont des ébauches de travail pour permettre à chaque étudiant·e de découvrir son propre usage future, comme outil de recherche et/ou comme moyen formel d’expression.

 

DESSIN MANUEL avec T. Henni

Méthode d’enseignement :
Séances d’expériences pratiques en diverses occasions et lieux, recherches et suivi individuel en atelier.

Objectifs du cours :
Expérimenter l’apprentissage et la compréhension de gestes techniques par l’action de la main et du corps. Comprendre la valeur de l’expérience comme savoir « de première main ».

Repérer les enjeux didactiques posés par la création d’images d’illustrations

Envisager la dimension didactique d’un ensemble d’images/textes dans un petit dispositif éditorial.

 Contenu du cours :
Il sera ici proposé de faire le lien entre l’apprentissage réel de gestes techniques variés (taille du bois, vannerie, fabrication de ficelle, montage d’un mur en pierre sèche, feu…) et leur restitution par l’image dessinée dans un but didacticiel. Ces différentes expériences manuelles seront alternativement et de façon complémentaire des apprentissages pour eux-mêmes, et des occasion d’observer et de dessiner des gestes, des postures…   Enfin ce travail interrogera la dimension éditoriale d’un projet et les enjeux de transmission qui en découlent.

Modalités et critères de l’évaluation :
L’étudiant·e doit assister à tous les cours, et alterner dans les rôles de manipulateur/modèle et de dessinateur/observateur. Un petit dispositif éditorial sera évalué en fin de semestre selon la pertinence des images réalisées, les choix graphiques opérés et l’intelligibilité de l’ensemble.

Repères bibliographiques / références :
Thomas Golsenne, « Bricologie. La souris et le perroquet  », Techniques & Culture, 64 | 2015, 128-151.
Éloge du carburateur : essai sur le sens et la valeur du travail
Crawford, Matthew B. (1965-….), 2016, Paris : La Découverte
Faire : anthropologie, archéologie, art et architecture
Ingold, Tim (1948-….), 2017, Bellevaux : Éditions Dehors
Le maître ignorant : cinq leçons sur l’émancipation intellectuelle
Rancière, Jacques (1940-….), 1987, Paris : Fayard
La pensée sauvage / Claude Lévi-Strauss
Lévi-Strauss, Claude (1908-2009). 1996, Paris : Pocket,
Otto et Marie Neurath, B42
Henri Focillon, Éloge de la main

Méthode d’enseignement :
Au premier semestre > Pratique et conceptualisation de la peinture en atelier, interface entre apprentissage, expérimentation et confrontation. La présentation des expérimentations qui en découlent, comme composante essentielle, se fera toujours lors de confrontations collectives.
Travail en atelier. Cours en amphithéâtre.
Au deuxième semestre > Travail en atelier. Confrontations collectives lors de fréquents accrochages.

Objectifs pédagogiques :
Au premier semestre > Mettre à jour un lexique pictural avec les outils fondamentaux de la peinture comme vocables. Développer, grâce à cette écriture rendue possible, des qualités d’expression.
Au deuxième semestre > Permettre l’émergence d’une autonomie critique et de la conscience d’un travail de peinture dans son contexte contemporain.

Contenu du cours :
Au premier semestre > Seront abordés les apprentissages techniques de l’histoire de la peinture. Rencontre des périodes majeures de l’histoire de la peinture.
Au deuxième semestre > Seront abordées les questions conceptuelles soulevées par les précédents apprentissages, dans des expérimentations ouvertes à des nombreux supports, matériaux et techniques, permettant de défendre des choix et des intentions clairs.

Modalités et critères de l’évaluation :
Au premier semestre > Progression dans l’apprentissage de techniques, et repères fondamentaux dans l’histoire de la peinture.
Au deuxième semestre > Aptitude à défendre un choix, une intention en regard de nombreuses expérimentations.

Méthode d’enseignement :

Visionnage et analyse de filme, Travail en atelier

Contenu et objectifs du cours :

Explore les intersections entre cinéma et médias, le « desktop Cinéma »  et plus particulièrement le « desktop documentaires », une forme émergente de réalisation présente le monde tel qu’il est vécu à travers des écrans d’ordinateur et des interfaces en réseau. Cet écran revêt alors une double dimension : il est à la fois l’objectif de la caméra et le champ de l’image.

Modalités et critères de l’évaluation :

Participation active aux séances de travail, analyses des formes filmiques mises en place par les étudiant.es. 

Objectif du cours et compétences mobilisées :
Conception et production d’un jeu de piste présenté au public dans le cadre des journées portes ouvertes 2026. Conception des objets graphiques ludiques directement impliqués par le jeu et d’objets périphériques complémentaires, affiches, édition collective. Projet permettant de traverser la découverte et appropriation des fondamentaux de la mise en page sur des supports variés ; gestion d’un espace de travail, média + Grille (livre affiche dépliant site web), composition en rapport avec un format, rapport texte image, hiérarchie, utilisation de polices de caractères création de signes (picto), gestion de la couleur, maîtrise de l’export, impression et façonnage.

Contenu du cours : 
Création d’objets graphiques / d’un jeu de piste, de l’éditorialisation à la mise en page, l’impression, le façonnage en passant par la documentation. Les étudiant·es de premières années sont invité·es à une initiation aux différents rôles du designer graphique tout au long du premier semestre.

Méthode d’enseignement et lien avec invité·e/intervenant·e : 
Cours magistraux, arpentages et restitutions collectives sous forme de petits exposés, cours techniques sur logiciels, tutoriels, séances de correction et de présentation de projets, classe entière et ateliers.

Modalités et critères de l’évaluation : 
Découverte et appropriation des fondamentaux de la mise en page sur des supports variés ; gestion d’un espace de travail, média + Grille (livre affiche dépliant site web), composition en rapport avec un format, rapport texte image, hiérarchie, utilisation de polices de caractères.
Création de signes (picto), gestion de la couleur, maîtrise de l’export, impression et façonnage.
Maîtrise de logiciels de dessin vectoriel et de mise en page.
Présence, implication, prise en compte des retours des enseignant·es sur les projets.

Références :
Sitographie
http://problemata.org/fr/
https://www.centrenationaldugraphisme.fr/
https://t-y-p-o-g-r-a-p-h-y.org/
https://anothergraphic.org/
Ouvrages
Robin Kinross, La typographie moderne. Un essai d’histoire critique, Éditions B42, 2012
Pendant la lecture, Gerard Unger, Éditions B42, 2015
https://www.space-invaders.com/flashinvaders/

Méthode d’enseignement :
Apprentissage progressif : Démonstrations techniques suivies de mises en pratique en atelier.
-Travail en petits groupes : Pour favoriser l’expérimentation.
-Carnet de bord : Les étudiant-e-s documentent leur processus, les essais/erreurs et leurs réflexions critiques.
-Aller-retours entre technique et intention artistique : Réflexion autour de la reproduction, du geste et du support.

Objectifs pédagogiques :
Acquisition des bases de la sérigraphie : -Initier les étudiant-e-s aux principes fondamentaux de la sérigraphie comme moyen d’expression artistique. -Développer une autonomie technique et créative autour de ce procédé d’impression. (Maitrise des outils et du matériel de l’atelier) -Sensibiliser à la notion de reproductibilité, de composition en couches et à la matérialité de l’image imprimée.

Contenu du cours :

-Histoire et contexte : Bref panorama historique de la sérigraphie (de l’imprimerie industrielle aux usages artistiques contemporains)
-Matériaux et outils : cadres de sérigraphie, émulsion photosensible, racles, encres, supports variés. -Technique de base : pochoir direct, transfert photographique, encrage, calage.
-Explorations : supports inhabituels, superpositions de couleurs, sérigraphie expérimentale, impression sur t-shirt.

Modalités et critères de l’évaluation :
Assiduité, investissement, compréhension et maitrise techniques, capacité à expérimenter

Repères bibliographiques / références :
Références artistiques : Andy Warhol, Sister Corita Kent, micro éditions indépendantes…

Méthode d’enseignement :
C’est par la pratique en atelier que sont enseignées les différentes techniques de la gravure. Ces procédés sont des bases nécessaires à acquérir et permettent l’approche progressive d’un travail personnel autonome. L’atelier est aussi un lieu collectif propice au partage et à l’échange.

Objectifs pédagogiques :
Être Autonome dans l’atelier. Connaitre et respecter les principes de sécurité. Organisation, compréhension et acquisition des procédés et des méthodes de travail. Découvrir et comprendre les principaux procédés de la gravure, s’approprier les bases techniques pour pouvoir faire des expériences et inventer sa propre pratique.

Contenu du cours :
Techniques abordées : taille-douce (pointe-sèche, eau-forte) taille-d’épargne (bois, lino) monotype …

Modalités et critères de l’évaluation :
-Assiduité.
-Compréhension et assimilation des principes techniques.
-Implication et conduite du travail dans l’atelier.

Méthode d’enseignement :

  1. Une feuille de papier puis une feuille « offset » (alu) + trace photo un geste simple, attention portée à la tension entre les différences d’échelle des plis et surfaces
  2. Ficelle et plâtre dans cage bricolée (puis supprimée) composer avec la gravité et un matériau souple et fluide /comprendre et respecter la réaction d’une gâchée de plâtre
  3. Prise d’empreintes dans terre et coulée de plâtre : découverte « négatif /positif » ou « creux/plein », entrevoir en « miroir » travail d’observation d’après modèle : structurer l’ensemble dans un matériau malléable et souple (terre) rythme du geste pour rythme de l’ensemble moulage d’un objet : soin et précision de la technique (alginate, plâtre, silicone)
  4. Purement technique : sécurité, réglage, préparation et calage des éléments, compréhension de la fusion du métal
  5. Sujet qui pourra être libre et/ou collectif. Problématique d’assemblage qui puisse tenir et supporter une structure ou un volume

Objectifs pédagogiques :
A partir des fondamentaux du bricolage, familiariser l’étudiant à l’emploi des outils et matériaux mis à disposition par l’atelier, en vue d’une certaine autonomie quant à leur emploi au fil de l’année.

Contenu du cours :
Thématiques dites « spatiales ou sculpturales » par une approche de l’espace physique
Développement dans l’étendue : plier, déplier l’espace (« comment faire tenir une feuille debout »)
Appréhender la gravité : structure inversée de construction des forces mécaniques (d’après la méthode empirique des cintres de Gaudi)
Forme organique et flux : initiation au modelage (terre) et moulage (plâtre)
Initiation à la soudure MMA (arc, électrodes)
Logique d’une structure autoportante : portique, mobilier…ou autre construction (à déterminer semestre 2)

Modalités et critères de l’évaluation :

  1. Compréhension de la consigne
  2. Réponse ou qualité du rendu (force de proposition…)
  3. Investissement personnel et/ou collectif (vie de l’atelier)

UE2 Histoire, théorie des arts et langue étrangère

Objectifs pédagogiques :

Découvrir l’histoire de l’art du XXe à aujourd’hui, de manière transnationale, au prisme des relations et des influences réciproques entre l’art et les problématiques politiques et sociales.

Méthode d’enseignement et contenu :

Loin d’être un champ isolé et préservé, l’art est constamment traversé et influencé par les questions politiques et sociales qui agitent le monde contemporain. Nous nous intéresserons aux formes d’engagement artistiques et à l’intrication de l’art et du politique à travers l’histoire de l’art du XXe et du XXIe siècles. Nous explorerons comment l’art se saisit de problématiques fondamentales comme celles des inégalités sociales, des oppressions, des conflits armés, des crises écologiques, économiques et sociales, ou encore de la résistance aux idéologies et aux régimes politiques autoritaires. En tant qu’espace de réflexion, de subversion, de résistance et d’opposition, nous verrons comment l’art peut constituer une forme d’action et de transformation.

Modalités et critères de l’évaluation :

Un examen écrit au S1 et une proposition artistique accompagnée d’une note d’intention au S2.

Méthode d’enseignement :

Cours magistraux.

Objectifs pédagogiques :

La création artistique contient toujours une part de subversion ou de critique des normes de goût. On voit, dans le milieu de l’art, une constante critique du goût bourgeois, du goût « mainstream », ou encore du goût des institutions artistiques elles-mêmes. L’art contemporain est parfois à ce point critique des normes de goût dominants, qu’il est jugé hermétique et élitiste. Pourtant, cette position critique est essentielle pour notre époque contemporaine. Au sein de l’environnement numérique, en particulier des réseaux sociaux, l’expression publique du jugement de goût, « j’aime », est centrale et prend un sens multiple : il s’agit d’exprimer ses goûts, mais aussi de partager ses idées, de communiquer avec d’autres, de se construire un personnage social, de participer à diffuser des contenus pour augmenter leur visibilité. L’expression du goût est publique, c’est-à-dire qu’elle est un lieu d’interaction, et par là même d’action collective, dont la portée est autant esthétique que politique.

Contenu du cours :

Le cours analyse la critique du goût, essentielle dans le milieu de l’art contemporain, à partir d’une réflexion sur les nouveaux sens et statuts que revêt le « like » sur les réseaux sociaux.

Repères bibliographiques / références :

Bourdieu Pierre, La distinction : critique sociale du jugement, Paris, Éditions de Minuit, coll. « Le Sens commun », 1979.

Caillet Aline, Quelle critique artiste ? pour une fonction critique de l’art à l’âge contemporain, Paris, L’Harmattan, coll. « L’art en bref », 2008.

Cassin Barbara, Google-moi : la deuxième mission de l’Amérique, Paris, Albin Michel, coll. « Banc public », 2007.

Cardon Dominique, Culture Numérique, Les Presses de Sciences Po, Paris, 2019. 

Citton Yves, Pour une écologie de l’attention, Seuil, Paris, 2014.

Hume David, Essais sur l’art et le goût, trad. Michel Malherbe, Paris, Vrin, 2010.

Kant Immanuel, Critique de la faculté de juger, trad. Alexis Philonenko, Paris, J. Vrin, 1990.

Nochlin Linda, Femmes, art et pouvoir : et autres essais, trad. Oristelle Bonis, Nimes, Chambon, 1993.

Pollock Griselda, Differencing the canon: feminist desire and the writing of art’s histories, London ; New York, Routledge, coll. « Re visions », 1999.

Ruffel Lionel, Brouhaha: les mondes du contemporain, Lagrasse, Verdier, 2016.

Woolf Virginia, Une chambre à soi, trad. Clara Malraux, Denoël., Paris, 2017.

Méthode d’enseignement :
Cours uniquement en anglais en demi-groupe et sous-groupes

Tous les documents et mails d’information sur le contenu et les cours sont rédigés en anglais.

Les cours reposent sur une méthode communicative et une approche actionnelle, favorisant l’interaction orale et l’usage de la langue dans des situations concrètes.

Les activités proposées visent à développer l’autonomie langagière des étudiants à travers des projets, des jeux de rôles, des présentations orales, et des échanges en petits groupes. L’objectif est d’encourager une prise de parole régulière en anglais, en lien avec les projets actuels des étudiants et leur éventuel futur domaine professionnel.

L’enseignement s’appuie sur des supports authentiques et visuels (vidéos, extraits d’interviews d’artistes, portfolio, documents d’exposition) emmené par les étudiant.e.s pour favoriser l’expression et la compréhension. Les étudiant.e.s sont amené.e.s à décrire leur travail artistique, présenter un·e artiste de référence, ou commenter une œuvre, afin de renforcer leur vocabulaire spécifique et leur aisance à l’oral. Une place importante est donnée aux productions personnelles et aux échanges sur la pratique artistique.

Les séances sont conçues selon une pédagogie différenciée, afin de s’adapter à la diversité des niveaux d’anglais. Des activités en binômes ou en petits groupes permettent un apprentissage collaboratif, où les étudiants s’entraident et progressent ensemble pour progresser vers une dynamique de groupe bienveillante et participative.

L’accent est mis sur la communication orale (compréhension et expression), professionnel Des activités de reformulation, de jeu de rôle, et de présentation orale sont régulièrement mises en place pour permettre aux étudiants de gagner en fluidité et en confiance à l’oral.

Objectifs pédagogiques et contenu :

  • Approfondir leur compréhension des réalités professionnelles des artistes et des designers graphiques à l’échelle internationale.
  • Consolider leur niveau d’anglais, quel que soit leur niveau d’entrée, afin d’entamer la deuxième année avec les outils linguistiques nécessaires pour parler de leur travail, interagir en contexte professionnel et aborder les grands courants de l’art et du design, contemporains.
  • Acquérir un vocabulaire technique et spécialisé lié à leur domaine de pratique.
  • Maîtriser les fondamentaux de la communication orale en anglais : poser des questions, y répondre, interagir dans des échanges variés.
  • Participer à, ou animer, un entretien professionnel, une table ronde ou une conférence.
  • Analyser, commenter et situer des œuvres, des expositions ou des événements artistiques, et relier ces éléments à leur propre démarche.
  • Présenter leur travail personnel de façon structurée et pertinente.
  • Comprendre et mettre en œuvre les principes d’organisation et de présentation d’une exposition.

Modalités et critères de l’évaluation :
Assiduité – Présence
Participation – Progrès à l’oral en fonction du niveau propre à l’étudiant·e en début d’année
Rendus en fin de semestre – Réalisation d’un vidéo tuto

Repères bibliographiques / références :
Podcasts
The Art Angle – Artnet News
Design Matters – Debbie Millman
99% Invisible – Roman Mars
The Great Women Artists – Katy Hessel
The Black Art Podcast – Darin B.

Newsletters
The Art Newspaper
Contemporary Art

Daily
Hyperallergic
Artsy
Dezeen
Artnet News

UE3 Bilan du travail plastique et théorique

Objectifs pédagogiques :

Présenter dans un carnet, l’état de ses réflexions, de ses recherches, de ses découvertes, les références repérées (lecture, rencontres…) et ses notes de travail.

Méthode d’enseignement et contenu :

Travail aussi bien en atelier, qu’au cours de visites ou de déplacements.

Tenir un carnet de bord, c’est faire des dessins ou des croquis de formes et d’idées, c’est prendre des notes de son parcours et de ses rencontres, et c’est mettre en relation expérimentations, travaux préparatoires et documentation. Ce carnet, dans lequel il est conseillé de recourir aux différentes ressources du dessin, s’inscrit dans la continuité de ce qu’un étudiant constituera tout au long de son parcours.

Grille d'évaluations année 1 - semestre 2

UE1 Initiation aux techniques et aux pratiques artistiques

Méthode d’enseignement :

Les formations se fond par la pratique en atelier.

Contenu et objectifs du cours :

Formation des bases des pratiques informatiques sur l’image, la vidéo et le son pour que les étudiant aient une certaine autonomie dans leurs productions.
Anatomie d’un ordinateur : comprendre le fonctionnement d’un ordinateur
Présentation du fonctionnement du OS du machine Apple : C’est une mise à niveau pour ceux qui ont une pratique sur le OS Window.
Formation sur les différents formats image et leur utilisation en fonction des médias (RAW,JPEG,TIFF,PNG,GIF,EPS)
Prise de vue photo au format RAW et initiation à l’étalonnage photo
Initiation des bases du logiciel Photoshop CC et de GIMP
Initiation à l’écriture filmique
Initiation à la manipulation caméra (petite et les semi pro)
Initiation à la prise de vue
Formation sur le logiciel de montage Final Cut Pro X
Formation sur le logiciel de montage gratuit DaVincy Resolve
Formation sur Illustrator

Modalités et critères de l’évaluation :

Les évaluations se font en continue où chaque étape est pointée pour évaluer la maitrise de l’étudiant en sa présence pour qu’il puisse renforcer ses points faibles. La participation, l’assiduité et l’investissement de l’étudiant fait aussi parti de l’évaluation.

DESSIN avec S. REYES

Méthode d’enseignement :
En référence aux histoires de l’art et à l’académie, on travaille au graphite sur un papier simple devant un chevalet. Le cursus est divisé en trois parties : 1. Dessin de compréhension : à partir du point, la ligne et le plan on essaie de visualiser pour dessiner. 2. Dessin d’observation :  dans la tradition de la nature morte dessiner des objets et des moulages en plâtre. 3. Dessin de modèle vivant nu. 

Objectifs pédagogiques :
Apprendre à observer.  Apprendre à dessiner.

Contenu du cours :
Le dessin est le mode de représentation premier dans les beaux-arts, pour cela on l’appelle l’un des fondamentaux. A travers la pratique du dessin on peut apprendre et comprendre les notions de ligne, figure, espace, équilibre, contraste, lumière, couleur, geste, mouvement, rythme, corps, support et outil. Les intentions et formes du dessin ne cessent de se redéfinir à travers l’histoire. A l’atelier, la pratique d’observer pour dessiner engage une analyse autour de la représentation, de la transcription et de la traduction qui sont des ébauches de travail pour permettre à chaque étudiant·e de découvrir son propre usage future, comme outil de recherche et/ou comme moyen formel d’expression.

 

DESSIN MANUEL avec T. Henni

Méthode d’enseignement :
Séances d’expériences pratiques en diverses occasions et lieux, recherches et suivi individuel en atelier.

Objectifs du cours :
Expérimenter l’apprentissage et la compréhension de gestes techniques par l’action de la main et du corps. Comprendre la valeur de l’expérience comme savoir « de première main ».

Repérer les enjeux didactiques posés par la création d’images d’illustrations

Envisager la dimension didactique d’un ensemble d’images/textes dans un petit dispositif éditorial.

 Contenu du cours :
Il sera ici proposé de faire le lien entre l’apprentissage réel de gestes techniques variés (taille du bois, vannerie, fabrication de ficelle, montage d’un mur en pierre sèche, feu…) et leur restitution par l’image dessinée dans un but didacticiel. Ces différentes expériences manuelles seront alternativement et de façon complémentaire des apprentissages pour eux-mêmes, et des occasion d’observer et de dessiner des gestes, des postures…   Enfin ce travail interrogera la dimension éditoriale d’un projet et les enjeux de transmission qui en découlent.

Modalités et critères de l’évaluation :
L’étudiant·e doit assister à tous les cours, et alterner dans les rôles de manipulateur/modèle et de dessinateur/observateur. Un petit dispositif éditorial sera évalué en fin de semestre selon la pertinence des images réalisées, les choix graphiques opérés et l’intelligibilité de l’ensemble.

Repères bibliographiques / références :
Thomas Golsenne, « Bricologie. La souris et le perroquet  », Techniques & Culture, 64 | 2015, 128-151.
Éloge du carburateur : essai sur le sens et la valeur du travail
Crawford, Matthew B. (1965-….), 2016, Paris : La Découverte
Faire : anthropologie, archéologie, art et architecture
Ingold, Tim (1948-….), 2017, Bellevaux : Éditions Dehors
Le maître ignorant : cinq leçons sur l’émancipation intellectuelle
Rancière, Jacques (1940-….), 1987, Paris : Fayard
La pensée sauvage / Claude Lévi-Strauss
Lévi-Strauss, Claude (1908-2009). 1996, Paris : Pocket,
Otto et Marie Neurath, B42
Henri Focillon, Éloge de la main

Méthode d’enseignement :
Au premier semestre > Pratique et conceptualisation de la peinture en atelier, interface entre apprentissage, expérimentation et confrontation. La présentation des expérimentations qui en découlent, comme composante essentielle, se fera toujours lors de confrontations collectives.
Travail en atelier. Cours en amphithéâtre.
Au deuxième semestre > Travail en atelier. Confrontations collectives lors de fréquents accrochages.

Objectifs pédagogiques :
Au premier semestre > Mettre à jour un lexique pictural avec les outils fondamentaux de la peinture comme vocables. Développer, grâce à cette écriture rendue possible, des qualités d’expression.
Au deuxième semestre > Permettre l’émergence d’une autonomie critique et de la conscience d’un travail de peinture dans son contexte contemporain.

Contenu du cours :
Au premier semestre > Seront abordés les apprentissages techniques de l’histoire de la peinture. Rencontre des périodes majeures de l’histoire de la peinture.
Au deuxième semestre > Seront abordées les questions conceptuelles soulevées par les précédents apprentissages, dans des expérimentations ouvertes à des nombreux supports, matériaux et techniques, permettant de défendre des choix et des intentions clairs.

Modalités et critères de l’évaluation :
Au premier semestre > Progression dans l’apprentissage de techniques, et repères fondamentaux dans l’histoire de la peinture.
Au deuxième semestre > Aptitude à défendre un choix, une intention en regard de nombreuses expérimentations.

Méthode d’enseignement :

Visionnage et analyse de filme, Travail en atelier

Contenu et objectifs du cours :

Explore les intersections entre cinéma et médias, le « desktop Cinéma »  et plus particulièrement le « desktop documentaires », une forme émergente de réalisation présente le monde tel qu’il est vécu à travers des écrans d’ordinateur et des interfaces en réseau. Cet écran revêt alors une double dimension : il est à la fois l’objectif de la caméra et le champ de l’image.

Modalités et critères de l’évaluation :

Participation active aux séances de travail, analyses des formes filmiques mises en place par les étudiant.es. 

Méthode d’enseignement :

Travail en atelier.

Objectifs pédagogiques :

À travers les moyens nécessaires (techniques, conceptuels, etc.) à la réalisation de projets, clarifier ou mettre en forme des méthodes de travail structurantes pour l’étudiant·e.

Contenu du cours :

L’apprentissage de changements de points de vue, de la prise de distance ou encore l’éveil de la curiosité en seront les outils fondamentaux. Énonciation des sujets appuyée, à titre d’exemple et en vue d’en clarifier les objectifs, par des références (prenant des formes diverses : projection vidéo, diapositives, livres, etc.).

Sont donnés des sujets collectifs. Ils font l’objet de suivis individuels jusqu’au moment du rendu qui est débattu collectivement.

Modalités et critères de l’évaluation :

Capacité à répondre aux exercices demandés en mettant en avant de manière synthétique, à la fois un imaginaire et l’observation du monde qui nous entoure.

Objectifs du cours & compétences mobilisées :

Initiation à la culture et à la sémiotique visuelles Développement d’un regard critique, fondamentaux de l’histoire de la photographie et plus particulièrement de la photographie de presse, initiation à un processus de projet de design nécessitant de mobiliser des compétences multiples, développement d’une démarche singulière (écriture de scénario, travail de l’image en mouvement, choix des composantes textuelles graphiques employées)

Contenu du cours :

Les étudiant·es sont invitité·es à produire une analyse textuelle et visuelle d’une sélection de Unes nécrologiques de journaux nationaux (de la 2e moitié du XX e à aujourd’hui). Cette analyse est ensuite transposée sous la forme d’un script, puis d’un scénario dans le but de créer une animation stop-motion. En addition de cette production par groupes, une séance de visionnage ouverte est prévue pour laquelle les supports d’invitation et monstration sont produits par es étudiant·es.

Méthode d’enseignement & lien avec invité.e/intervenant.e :

Cours théoriques et historiques collectifs, ateliers pratiques et rendez-vous de suivi Entretien avec un professionnel

Modalités et critères de l’évaluation (en lien avec les objectifs et compétences mobilisées) :

Assiduité, engagement dans le travail, participation active au cours des séances, déploiement du projet, qualité du travail de groupe

Repères bibliographiques / références :

Barthes, Roland, « Le message photographique », in Communications, 1, 1961,

pp. 127-138.

Fabre, Maxime, Photographie de presse. Régime de croyance, Paris,

L’Harmattan, 2020.

Optical Poems, Oskar Fischinger, 1938

https://harvardfilmarchive.org/programs/

optical-poetry

L’île aux fleurs, Jorge Furtado, 1984

Tout est vrai ou presque,

Nicolas Rendu, Vincent Brunner 2018

https://www.arte.tv/fr/videos/RC-022688/tout-est-vrai-ou-presque/

À propos de ce qu’il se passe,

Juliette Nier 2020

Petrowskaja, Katja, La photo me regardait, traduit de l’allemand par Jean Torrent,

Paris, Macula, 2025.

Comment j’ai fait les storyboards de Samuel,

Emilie Tronche, vidéo postée sur Instagram, 2024

Méthode d’enseignement :

Les ateliers d’impression et de volume favorisent l’apprentissage et l’inventivité pour mener vers l’acquisition des bases nécessaires à l’approche progressive d’un travail éditorial personnel par le questionnement et l’expérimentation. Cours de pratiques.

Objectifs pédagogiques :

Acquisition d’une méthodologie de travail des pratiques éditoriales autour de la question du multiple. Identifier et sélectionner avec esprit critique diverses ressources dans d’histoire de l’art et art contemporain pour documenter le sujet et le développement. Mettre en œuvre des outils analogiques et numériques de conception et de production. Développer une argumentation formelle et critique. Réalisation d’un multiple en micro-édition, entre 2 et 10 exemplaires.

Contenu du cours :

Objets multiples – A partir de l’entretien de Joseph Beuys et de Dominique Tonneau – pourquoi faites-vous des multiples ? Au édt : Gourcuff Gradenigo 2007. Les étudiant.e.s doivent élaborer un projet éditorial, qui leur permettra d’acquérir une méthodologie de travail. Iels esquisseront un projet qui pourra être multiformes autour d’objets multiples. Iels devront échafauder, concevoir et étudier la faisabilité de leurs projets et le sens à travers des expérimentations afin de proposer des maquettes pour valider la production (BAT) de ces objets multiples. Pour cela les étudiant·es pourront s’appuyer sur les ateliers, d’impression, de volume, le studio audiovisuel qui sont riches, variés en équipements et propices à favoriser l’inventivité, le questionnement, l’acquisition des bases nécessaires à l’approche progressive d’un travail personnel. Renforcer l’apprentissage éditorial, à travers ce sujet, objets multiples, qui leur est singulier et voir expérimental. A la fin du semestre, chaque étudiant·e est en mesure de présenter un multiple selon ses choix et d’en comprendre les enjeux, entre la production et la diffusion.

Modalités et critères de l’évaluation :

Sur la dynamique et les découvertes effectuées lors du premier semestre. Les étudiants réaliseront des propositions au regard des travaux de recherche menés lors du première semestre. Le suivi sera la préoccupation essentielle à travers l’engagement de nos échanges. La mise en forme et la mise en œuvre de leurs propositions seront questionnées jusqu’à la réalisation. Présence, participation et qualité de l’investissement. Qualités des réalisation plastique, épreuve pratique et évaluation continue.

Repères bibliographiques / références :

BEUYS : Pourquoi faites-vous des multiples? Au édt : Gourcuff Gradenigo 2007, Galerie Du Multiple…17, rue Saint – Gilles 75003 Paris, Galerie 8+4 , 13 rue d’Alexandrie , 75002 Paris, La bibliothèque des multiples – OCTOPUS – Coopérative des arts et de la culture – Paris, L’oeuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique – 1935 – Walter Benjamin

UE2 Histoire, théorie des arts et langue étrangère

Objectifs pédagogiques :

Découvrir l’histoire de l’art du XXe à aujourd’hui, de manière transnationale, au prisme des relations et des influences réciproques entre l’art et les problématiques politiques et sociales.

Méthode d’enseignement et contenu :

Loin d’être un champ isolé et préservé, l’art est constamment traversé et influencé par les questions politiques et sociales qui agitent le monde contemporain. Nous nous intéresserons aux formes d’engagement artistiques et à l’intrication de l’art et du politique à travers l’histoire de l’art du XXe et du XXIe siècles. Nous explorerons comment l’art se saisit de problématiques fondamentales comme celles des inégalités sociales, des oppressions, des conflits armés, des crises écologiques, économiques et sociales, ou encore de la résistance aux idéologies et aux régimes politiques autoritaires. En tant qu’espace de réflexion, de subversion, de résistance et d’opposition, nous verrons comment l’art peut constituer une forme d’action et de transformation.

Modalités et critères de l’évaluation :

Un examen écrit au S1 et une proposition artistique accompagnée d’une note d’intention au S2.

Méthode d’enseignement :

Cours en atelier par classe entière : contextualisation historique et culturelle, apprentissage technique / Cours pratique, programmation en contexte d’atelier

Objectifs pédagogiques :

Interroger les limites des contenus habituellement présents sur Internet. Élaborer un contenu original susceptible d’y être publié. Apprendre HTML ainsi que des rudiments de CSS pour publier le contenu précédemment développé.

Contenu du cours :

Du web on se fait communément l’image qu’il est infini, que l’on peut tout y trouver. On l’imagine ouvert et multiple, ramifié à l’extrême, on s’y perd volontiers. Antibibliothèque, anti-rangement, il apparaît comme l’horizontalité suprême du savoir… En est-on bien sûr ? Et si de subtiles forces contraignaient en fait pensée et savoir à s’y présenter sous ce fard séduisant alors que contenus et idées ne se révèlent pas si accessibles qu’on voudrait le croire, voire se retrouvent filtrés, agencés, distribués… Nous sommes pourtant conscients d’avoir affaire à des systèmes qui organisent la visibilité des messages. Pourquoi oublions-nous si facilement cet aspect ? Quelles forces nous y conduisent ?

Modalités et critères de l’évaluation :

Implication et assiduité : 1° suivi des cours 2° mise en œuvre du sujet 3° production de pages web

Méthode d’enseignement :

Cours en groupe entier. Tous les documents et emails d’information sur le contenu et les cours sont rédigés en anglais. Projet multi-lingues « vivantes », voix percussives – taking your voice for a walk. Ecritures multilingues, langues inventées : documents de formes et de nature variées : notations, partitions, instructions, éventuellement pièces audio/vidéo. Lectures en itinérance de textes créés à partir des écritures originales des étudiant.e.s et ‘found text’, mise en voix dans des lieux attendus et inattendus dans et hors les murs de l’école, devant un auditoire ou pour un enregistrement. Etude et écoute de divers documents écrits et audio-visuels. Présentations et mise en voix.

Objectifs :

Reconnaître et s’approprier sa voix, seul.e, en la situant et en la mêlant aussi à celles des autres et/ou aux sons alentour, pour permettre un ancrage en soi et une connexion vitale avec l’environnement direct. Prise de conscience et d’expérimentation de sa force de présence, gestes, respirations et postures avec les rythmes, mouvements et déplacements associés pour sentir les différents niveaux possibles dans un espace donné, intérieur ou extérieur. Création d’une performance pour la Nocturne Etudiante prévue le 2 avril 2026 au musée des Beaux Arts et d’Archaeologie de Valence. Titre provisoire : “CONTIGUÏTÉS”. Deuxième volet du travail commencé en 2024, suite à la performance “Tuilages” présentée par la 1ère année à la Nocturne étudiante du 20 février 2025. Ce projet permet aux étudiants dès leur première année à l’ESAD, de se confronter à des conditions concrètes de conception et de réalisation d’une pièce au sein d’un lieu culturel et avec une équipe artistique extérieure à l’école. Production d’une édition modeste (fanzine) regroupant les propositions, images et textes issus de la nocturne.

Modalités et critères de l’évaluation :

Contrôle continu, rendus à des dates précises au cours et en fin de semestre. Assiduité et prise d’initiative, indépendance dans les méthodes de recherche. Evaluation de la manière d’employer les sources à bon escient en lien avec le travail et plus largement le/les projets de l’étudiant·e. Progrès à l’oral et à l’écrit en fonction du niveau propre à l’étudiant·e en début de l’année

Références et bibliographie :

Albums Meredith Monk « Songs from the Hill/Tablet » 1979 « Dolmen Music » 1981 “Turtle Dreams” 1983 Livres « Conversations with Meredith Monk » par Bonnie Marranca PAJ Publications Performance Ideas Augusto Boal « Games for Actors and non-Actors » Jody Pou « I thought j’irai en bloom » “140 Artists’ Ideas for Planet Earth” 2021 Serpentine Galleries, London Penguin Books Lori Waxman « Keep Walking Intently The Ambulatory Art of the Surrealists, the Situationist International, and Fluxus » Sternberg Press 2017 Ursula K. Le Guin « The Carrier Bag Theory of Fiction » introduced by Donna Haraway 2019 by Ignota « Quantum Listening » PAULINE OLIVEROS introduction par IONE. Foreward by LAURIE ANDERSON Terra Ignota 2022 Artistes Jorge Parente >> Voice and Body – The Body Alphabet, The Way of The Voice, method de Zygmunt Molik, Laboratoire de Théâtre Jerzy Grotowski. Anna Holveck https://cargocollective.com/annaholveck >> “I will make it”, “A Voix Off”, “And if that mocking bird don’t sing”, “Variations pour souterrains”, “Concerto pour une halle d’entrée”, “Plus tu cries moins tu entends”, “En une expiration”…. Gaelle Bourges “(La Bande à) Laura” 2023 https://www.youtube.com/watch? v=FaOAmcpDH2c Vidéos – art sonore Fatima Miranda « Desasosiego » et « Palimsiesta » https://fatima-miranda.com/en/ works/artesonado/as-videos/ Pablo’s Eye et d’autres sources audiovisuelles « Tentative d’épuisement d’un lieu parisien » basé sur le livre du même nom de Georges Perec » 1974 Théâtre « Art » par Yasmina Reza 1994 Samuel Beckett “Qua

UE3 Bilan du travail plastique et théorique

Objectifs pédagogiques :

Présenter dans un carnet, l’état de ses réflexions, de ses recherches, de ses découvertes, les références repérées (lecture, rencontres…) et ses notes de travail.

Méthode d’enseignement et contenu :

Travail aussi bien en atelier, qu’au cours de visites ou de déplacements.

Tenir un carnet de bord, c’est faire des dessins ou des croquis de formes et d’idées, c’est prendre des notes de son parcours et de ses rencontres, et c’est mettre en relation expérimentations, travaux préparatoires et documentation. Ce carnet, dans lequel il est conseillé de recourir aux différentes ressources du dessin, s’inscrit dans la continuité de ce qu’un étudiant constituera tout au long de son parcours.

ANNÉE 2 - Option Art

L’organisation de la phase programme, et particulièrement du semestre 3, doit permettre la consolidation des enseignements fondamentaux reçus en année 1 et le commencement d’une pratique qui tiendra compte des problématiques et des enjeux de l’art contemporain. Il est donc important pour l’étudiant de s’impliquer sérieusement dans toutes les unités de cours et de participer activement aux conférences, aux voyages et aux visites d’expositions.

Tous les cours et ateliers sont obligatoires. Au cours de ce semestre, l’ensemble des enseignements pratiques, théoriques et techniques est structuré autour de 4 modules. Ces Modules sont pensés comme des lieux, des interfaces de rencontres pluridisciplinaires qui doivent permettre à l’étudiant.e de penser sa pratique au-delà d’un medium spécifique. Les enseignements pratiques d’ateliers ou bien ceux plus théoriques ne sont pas forcément séparés, l’on pense en médium comme l’on fabrique avec la pensée, la culture et l’histoire. De même, l’on fabrique une image en peinture, en cinéma, en dessin, en histoire… Les enseignements seront donc amenés à être croisés, comme faisant partie d’espaces d’échanges et de croisements qui éclaireront les potentielles questions spécifiques des médiums par ces champs d’interrogations plus larges.Ils sont dirigés et animés par plusieurs enseignant.e.s.Ces enseignements croisés n’en seront pas moins nourris par des cours pratiques dispensés par les enseignant.e.s. L’évaluation se fondera donc à la fois à partir des réponses données à ses cours pratiques et par leur inscription dans les questionnements soulevés par les modules. Au début du semestre, chaque étudiant.e travaille sur les projets proposés par des enseignant.e.s en lien avec les Modules. Il.elle suit obligatoirement les séances programmées et animées par les enseignant.e.s. Les premières semaines sont consacrées au démarrage du travail de recherche et de mise en forme, les enseignant.e.s assurant le suivi du travail. Tout au long du semestre, l’étudiant.e présentera l’évolution de ses travaux.

L’étudiant de l’année 2 doit commencer à faire des stages, afin de les continuer au semestre 5 et les valider au semestre 6.

Liste des unités d'enseignements

Semestres 3 et 4
UE1 : Méthodologie, techniques et Mises en Œuvre – 16 ECTS – 14 ECTS
UE2 : Histoire, théorie des arts et langue étrangère – 8 ECTS – 8 ECTS
UE3 : Recherches et Expérimentations – 2 ECTS – 4 ECTS
UE4 : Bilan – 4 ECTS – 4 ECTS

Grille d'évaluations Art 2 - Semestre 3 :

UE1 Méthodologie, techniques et mises en œuvre

Contenu du programme

Utilisation « intelligente » des outils numériques tels que Chat GPT, Google, Deepl

Présentation croisée des étudiant·e·s à travers leur travail

Établir une liste de mots-clés

Révision du vocabulaire à travers des séances de brainstorming

Écriture d’un court texte sur le travail d’un·e pair à partir de mots-clés attribués

Échange et analyse de textes (bons et mauvais exemples de lettres et CV)

Constitution d’un lexique personnel lié à la présentation de soi et de ses projets

Élaboration et révision de son personal statement à l’aide d’outils numériques (ex. : ChatGPT)

Analyse collective d’un bon et mauvais exemple d’écrit

Comparaison des CV français et anglophones à partir de documents-types

Recherches documentaires

Étude de projets de mobilité réalisés les années précédentes

Préparation des portfolios numériques

Travail individuel sur les CV et les lettres de motivation, accompagné de retours personnalisés

Modalités et critères de l’évaluation :

Assiduité – Présence
Participation – Progrès
Rendus en fin de semestre –
C.V.
Artist’s Statement
Portfolio

Repères bibliographiques / références

International Mobility Applications – Années précedentes          

Méthode d’enseignement :

Visionnage de films, échanges autour de la fabrication de films.

Objectifs pédagogiques :

Acquérir les outils nécessaires à l’élaboration d’un projet de film. Ce travail s’accompagnera de discussions autour de textes et d’œuvres cinématographiques.

Contenu du cours :

« Je ne cherche pas à ce qu’un film décrive une réalité, ce que l’on attend souvent des documentaires, ou raconte une histoire, ce que l’on attend souvent des fictions. J’essaie de créer un espace dans lequel les spectateurs peuvent construire leurs propres liens avec le film, le sentir, le recevoir et l’éprouver chacun à leur manière. Je cherche à ce qu’un film provoque la pensée, la mise en question de soi et du monde. » Claire Atherton, in l ’Art du montage, revue Vacarme, N°82.

A partir d’un corpus de textes et de la découverte de films, nous tenterons de comprendre et de fabriquer ensemble ce qui forme la pensée et les gestes cinématographiques.

Modalités et critères de l’évaluation :

Évaluation continue, présence exigée, participation active et productions d’objets filmiques.

Méthode d’enseignement :

Les ateliers d’impression favorisent l’apprentissage et l’inventivité pour mener vers l’acquisition des bases nécessaires à l’approche progressive d’un travail éditorial personnel par le questionnement et l’expérimentation. Cours théorique et pratique dans les ateliers d’impressions.

Objectifs pédagogiques :

Acquisition des pratiques éditoriales, organisation d’un livre, mise en pages – facture d’images et des pratiques d’impression, alliant prospection et technicité. Identifier et sélectionner avec esprit critique diverses ressources dans d’histoire de l’art et art contemporain pour documenter le sujet et le développement. Analyser et synthétiser des données en vue de leur exploitation. Mettre en œuvre des outils analogiques et numériques de conception et de production. Appliquer et expérimenter des techniques de conception et de production à des objets uniques ou sériels (maquettes, prototypes, objets imprimés). Développer une argumentation formelle et critique. Réalisation d’un livre d’artiste en micro-édition, 4 exemplaires.

Contenu du cours :

Sur la dynamique et les découvertes effectuées lors du premier semestre. Les étudiant·es réaliseront des propositions au regard des travaux de recherche menés autour de leur projet éditorial (texte/image/son…). Les étudiant·es présenteront un projet éditorial, qu’ils développeront seront traités avec une implication personnelle et transversale. La prospection, la bibliographie, l’iconographie se feront en lien étroit avec le centre de documentation.

Modalités et critères de l’évaluation :

Epreuve pratique et évaluation continue – Maîtrise pratique et technique et qualité des réalisations expression plastique. Faculté de dialogue et d’interaction. Capacités d’organisation et faculté de dialogue et d’interaction. Inscription culturelle du travail. Pertinence des références, diversité des connaissances. Le suivi sera la préoccupation essentielle à travers l’engagement de nos échanges. La mise en forme et la mise en œuvre de leurs propositions seront questionnées jusqu’à la réalisation. Présence, participation et qualité de l’investissement. Qualités des réalisation plastique

Méthode d’enseignement :

Au premier semestre > Pratique et conceptualisation de la peinture en atelier, interface entre apprentissage, expérimentation et confrontation. La présentation des expérimentations qui en découlent, comme composante essentielle, se fera toujours lors de confrontations collectives.

Travail en atelier. Cours en amphithéâtre.

Au deuxième semestre > Travail en atelier. Confrontations collectives lors de fréquents accrochages.

Objectifs pédagogiques :

Au premier semestre > Mettre à jour un lexique pictural avec les outils fondamentaux de la peinture comme vocables. Développer, grâce à cette écriture rendue possible, des qualités d’expression.

Au deuxième semestre > Permettre l’émergence d’une autonomie critique et de la conscience d’un travail de peinture dans son contexte contemporain.

Contenu du cours :

Au premier semestre > Seront abordés les apprentissages techniques de l’histoire de la peinture. Rencontre des périodes majeures de l’histoire de la peinture.

Au deuxième semestre > Seront abordées les questions conceptuelles soulevées par les précédents apprentissages, dans des expérimentations ouvertes à des nombreux supports, matériaux et techniques, permettant de défendre des choix et des intentions clairs.

Modalités et critères de l’évaluation :

Au premier semestre > Progression dans l’apprentissage de techniques, et repères fondamentaux dans l’histoire de la peinture.

Au deuxième semestre > Aptitude à défendre un choix, une intention en regard de nombreuses expérimentations.

Méthode d’enseignement :

Cours magistraux et en atelier

Contenu et objectifs du cours :

Introduction au type design, sous la forme d’ateliers et de cours et de rendez-vous individuels. L’intention est d’appréhender les codes et les conventions qui délimitent la transmission visuelle du langage et donc des formes typographiques qui en découlent; leurs aspects matériels et culturels; et de s’initier aux techniques et méthodes qui en définissent l’articulation et la restitution (dessin à la main et à l’écran, apprentissage des logiciels).

Modalités et critères de l’évaluation :

Contrôle continu.

Repères bibliographiques / références :

— Adrian Frutiger, À bâtons rompus, Atelier Perrousseaux, 2001

— Jost Hochuli, Le détail en typographie, B42, 2015

— Michael Twyman, ‘Typography without words’, Visible Language, volume 15, issue 1, 1981

— Gerard Unger, Theory of type design, nai010, 2018

Méthode d’enseignement :

Tentatives en atelier, espaces de l’école ou extérieur. On fait, on voit, on réfléchit, on en discute, on fait, on voit, on réfléchit, on en discute, on fait, on voit, on réfléchit, on en discute… 

Contenu et objectifs du cours :

Avoir une approche aux pratiques corporelles dites de la performance. PeriCoCo fait référence à un travail d’introduction autour du laboratoire corps composition LaCoCo. Dans cet atelier préparatoire on va travailler les notions et éléments susceptibles d’entrer en jeu dans la performance, l’action ou le corps dans l’espace, éléments et notions comme le son, la lumière, le rythme, la danse, la voix, le texte, le mouvement, l’objet, le vêtement. C’est un atelier expérimental pour interroger et découvrir, d’une part, la nature de la performance et sa place au sein du fait artistique, et d’autre part, une exploration de ses capacités d’action dans le cadre de la sphère publique, politique et poétique du corps qui peut questionner l’identité, le genre et les changements de paradigmes.

Méthode d’enseignement :

Cours collectif. 

Alternance de présentation par les étudiant.e.s de leurs films, installations video, de documents de travail……story board, rush, repérages, sons, inter-titres/titres/ sous titres… 

Présentation de films (plus particulièrement de « ciné journal » étendu) par l’enseignante 

Contenu et objectifs du cours :

Auto-documentaires / 

L’essentiel, – est d’avoir un point de vue, une attitude face au monde 

no home movie / Non fiction-al movies / self representations 

Ce qui nous parle, me semble-t-il, c’est toujours l’événement, l’insolite, l’extraordinaire […] Il faut qu’il y ait derrière l’événement un scandale, une fissure, un danger, comme si la vie ne devait se révéler qu’à travers le spectaculaire, comme si le parlant, le significatif était toujours anormal […] Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? Interroger l’habituel. Mais justement, nous y sommes habitués. Nous ne l’interrogeons pas, il ne nous interroge pas, il semble ne pas faire problème, nous le vivons sans y penser, comme s’il ne véhiculait ni question ni réponse, comme s’il n’était porteur d’aucune information. Ce n’est même plus du conditionnement, c’est de l’anesthésie. . Mais où est-elle, notre vie ? Où est notre corps ? Où est notre espace ? […] Peut-être s’agit-il de fonder enfin notre propre anthropologie : celle qui parlera de nous, qui ira chercher en nous ce que nous avons si longtemps pillé chez les autres. Non plus l’exotique, mais l’endotique Georges Perec 

Nous allons explorer, expérimenter, discuter, regarder les diverses formes du film en JE. La narration, l’autofiction. L’intime, un espace d’interrogation et d’écriture, l’adresse comme objet artistique. Comment certains artistes se sont emparés d’une caméra pour donner lieu à un geste artistique. 

Objectifs 

 Explorer les différentes formes de ce qu’on va nommer Ciné Journal. 

Laboratoires dans lesquels les étudiant.e.s questionnent les pratiques du documentaire, bouleversent ses conventions, examinent leur vie et critiquent les institutions qui la sous- tendent, articulent des manières de voir et d’être. 

Contenu de l’atelier

La photographie s’est développée au milieu du XIXᵉ siècle avec la promesse égalitaire que chacun.e — quel que soit sa classe sociale, son statut ou ses compétences artistiques — puisse avoir accès à sa propre image. Contrairement aux portraits peints, réservés à une minorité privilégiée, la photographie a rendu la représentation visuelle de soi démocratique et techniquement accessible. Pourtant, cette promesse a rapidement été détournée à des fins commerciales, notamment avec l’invention de la carte de visite photographique au milieu des années 1850, dont environ 4,5 milliards d’exemplaires ont été produits dans le monde entre 1860 et 1875, au sommet de son succès commercial. Avec son déclin, la carte de visite photographique a néanmoins donné naissance à la photographie administrative : le portrait d’identité, standardisé d’abord par la préfecture de police de Paris dans les années 1880, est devenu obligatoire pour l’obtention d’un passeport pendant la Première Guerre mondiale. Ce qui s’annonçait comme une promesse d’émancipation a fini par devenir un outil de surveillance. Aujourd’hui, à l’ère numérique, c’est sans doute le selfie qui incarne au mieux le détournement de la promesse égalitaire initiale de la photographie, doublé du détournement médiatique et commercial — elle-même à l’origine égalitaire — des réseaux sociaux. Des poses longues des premiers daguerréotypes à la culture de l’image instantanée incarnée par le selfie, de l’empreinte sur support photosensible à la fragmentation pixelisée des images numériques qui circulent à travers les écrans du monde : que signifie se représenter en image aujourd’hui ?

Objectif de l’atelier

L’autoportrait n’est pas seulement une image de soi. Il constitue également un positionnement, à la fois esthétique et historique — une réflexion sur soi-même et sur le monde. L’objectif de l’atelier est de produire deux images photographiques autour du thème de l’autoportrait, en explorant pour chacune d’elles différentes modalités de production, de transformation ou de monstration. Il s’agit d’élargir le champ de la photographie à des procédés expérimentaux, hybrides, voire au croisement de plusieurs médiums ou pratiques artistiques, tout en maintenant un lien étroit avec le sujet de l’autoportrait. Le médium ou l’outil de captation — qu’il soit photographique ou autre — est entièrement libre. Il peut être redéfini, réinventé ou détourné.

Méthode d’enseignement

Reprise en main du matériel argentique et numérique, initiation à la chambre noire, exploration de pratiques alternatives, temps de recherche et d’échange autour des références historiques et artistiques.

Repères bibliographiques / références :

Walter Benjamin, La petite histoire de la photographie, 1931, traduit de l’allemand par André Gunthert, tirage à part d’Études Photographiques N° 1, Novembre 1996 – Société française de photographie: https://archive.org/details/BENJAMINWalter1931PetiteHistoireDeLaPhotographie/page/n31/mode/ 1up Benjamin H. D. Buchloh, « Residual Resemblance: Three Notes on the End of Portraiture », Formalism and Historicity: Models & Methods in Twentieth-Century Art, MIT Press, 2015, pp. 472-508. Hélène Samson, « Autour du portrait d’identité : visage, empreinte digitale et ADN », Intermédialités. Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques, Numéro 8, automne 2006: https://www.erudit.org/fr/revues/im/2006-n8-im1814874/1005540ar.pdf

à venir

UE2 Histoire, théorie des arts et langue étrangère

Méthode d’enseignement :

Cours magistraux.

Contenu et objectifs du cours :

Ces dernières années, les plus grandes institutions d’art contemporain témoignent du vœu de porter collectivement une relecture critique de l’histoire de l’art. Il s’agit de réévaluer et donner une visibilité à des artistes autant que des courants artistiques ayant été jugés mineurs, afin de privilégier la pluralité maltraitée par l’histoire monolithique et progressiste de la modernité. Ce travail doit se poursuivre collectivement, au niveau de la recherche en histoire de l’art mais aussi des musées et autres acteurs du monde de la culture, ainsi que des acteurs politiques ayant une influence sur les politiques culturelles. Cependant, il doit tout autant être engagé à échelle individuelle, où il s’agit de porter un regard critique sur ses propres réflexes appréciatifs, sur ses références artistiques, qui peuvent aussi être traversés par des dynamiques de domination et des logiques discriminatoires. La question du canon, de la mémoire collective et individuelle, sera interrogée ici en se demandant : qu’est-ce qu’une esthétique inclusive ? Comment former son regard, avec une approche inclusive ? Le cours sera consacré à la constitution d’une archive personnelle, dédiée à accompagner la recherche et la création.

Repères bibliographiques / références :

Bourriaud Nicolas, L’exforme, Puf, Paris, 2017, coll. « perspectives critique ».

Ernaux Annie, L’écriture comme un couteau, entretien avec Frédéric-Yves Jeannet, Paris, Stock, 2003. 

Pollock Griselda, Differencing the Canon, Feminist Desire and the Writing of Art’s Histories, Londres et New York, Routledge, 1999.

Ribeiro Djamila, Petit manuel antiraciste et féministe. Ed anaconda, 2020, coll. epoca

Williams Raymond, Culture and Society, 1780-1950 [1958], Penguin Books, Middlesex, England, 1963.

Méthode d’enseignement :

Cours magistral d’histoire et théories des arts, lectures et analyses de textes et d’images, échange collectif.

Objectifs pédagogiques et contenu :

« It’s all we’re skilled in We will be shipbuilding With all the will in the world Diving for dear life When we could be diving for pearls »
Elvis Costello, « Shipbuilding », 1982.

Comment répondre à l’appel de Walter Benjamin – dans ses thèses « Sur le concept d’histoire » – de cesser de lire le passé dans l’illusion d’un enchaînement du temps ? À l’opposé des manuels d’histoire, avec leurs débuts et leurs fins chronologiques, il s’agit, selon Benjamin, de saisir l’histoire autrement que comme on « file les perles d’un chapelet entre les mains ». À l’ère de la reproduction numérique, nous pourrions nous permettre de remplacer l’image du chapelet par d’autres objets, d’apparence moins religieuse. Aujourd’hui, le clavier et l’écran, ceux de nos téléphones portables et d’autres appareils similaires, nous permettent de défiler sans cesse textes et images – non sans évoquer les perles d’un chapelet. L’illusion est celle d’un accès immédiat et illimité au temps, du présent comme du passé.
C’est surtout en restant fidèle à la perspicacité historique de Benjamin que nous pouvons lui répondre : quelle que soit la tradition humaine ou le degré de sophistication technique de ses époques, l’histoire demeure, pour lui, une histoire naturelle. Autrement dit, elle ne suit pas une logique linéaire et progressive, telle une chaîne sans fin, mais s’apparente plutôt à un chapelet brisé, dont les perles sont autant de vestiges dispersés dans la nature.
Comme nous le révèle Hannah Arendt à la fin de son portrait émouvant de Benjamin, la véritable geste historique est ainsi celle d’un·e pêcheur.se de perles, plongeant dans le passé non pas pour cartographier les fonds ou pour le « ressusciter tel qu’il a réellement été », mais pour en ramener, comme un herbier, quelques fragments « riches et étranges ».

Modalités et critères de l’évaluation :

Assiduité et participation active, qualité des prises de notes.

Repères bibliographiques / références :

– La bibliographie sera complétée au fur et à mesure des séance. – Arendt, Hannah, Walter Benjamin 1892-1940, Editions Allia, 2007. – Benjamin, Walter, Sur le concept d’histoire (préface de Patrick Bucheron) Editions Payot, 2017. – Luxemburg, Rosa, Herbier de prison (texte établie et préfacée par Muriel Pic), éditions Héros

Méthode d’enseignement :

Recherche de textes dans le fonds anglophone de la bibliothèque de l’école, afin de travailler la méthodologie de recherches en anglais, sélection d’extraits de textes, traduction et lecture commune, explication des choix etc.
Présentations et lectures à voix haute en amphi (HEAR/HERE).
Le principe d’arpentage et de partage de ces ressources est fondamental – il permet de s’y appuyer pour accroître une aisance pour se présenter dans plusieurs situations en parlant de son travail, son background, ses aspirations en préparation pour BEAM en 3ème année.

Objectifs pédagogiques et contenu :

Travailler en groupe et individuellement sur un ensemble d’éléments qui nécessitent une attention particulière à chaque étudiant•e, à savoir: Mind Maps, Word Bank >> developer une lexique spécifique à chaque étudiant·e

Le C.V. (écriture, mise en page, « elevator pitch »)
Le bio pro, écrit et oral
Les entretiens en tout genre
L’approfondissement des situations de présentation vues en 1 ère année Prendre appui sur les nombreuses exemples existants des étudiant·es « alumni » et sur le net.

Modalités et critères de l’évaluation :

Contrôle continu, rendus périodique et en fin de semestre.
Points qui seront évalués par les deux professeures:
Assiduité
Prise d’initiative et indépendance dans la méthode de recherche.

Manière d’employer les sources à bon escient en lien avec le travail et les projets de l’étudiant·e.

Progrès à l’oral et à l’écrit en fonction du niveau propre à l’étudiant·e en début de l’année
Capacité à collaborer en groupe.

Méthode d’enseignement :

Cours en groupe en anglais.
Présentation orale d’une pièce située dans le contexte de l’ensemble du travail de l’étudiant avec «feedback» du groupe.

Objectifs du cours :

S’entrainer à s’exprimer clairement avec confiance sur sa production, la contextualiser avec des références, la manière de fabriquer et créer. Recevoir des avis et réflexions des autres membres. Prendre le temps d’y réfléchir et répondre aux éventuelles questions. Rechercher les ressources appropriées et les inclure dans sa présentation. Préparation de la présentation selon le protocole donné. Développer son vocabulaire spécifique à sa pratique. Prise de notes en continu.

Modalités et critères de l’évaluation :

Présence à chaque date.
La manière de partager ses ressources.

UE3 Recherches et expérimentations

à venir

Objectifs pédagogiques :

Présenter dans un carnet, l’état de ses réflexions, de ses recherches, de ses découvertes, les références repérées (lecture, rencontres…) et ses notes de travail.

Méthode d’enseignement et contenu :

Travail aussi bien en atelier, qu’au cours de visites ou de déplacements.

Tenir un carnet de bord, c’est faire des dessins ou des croquis de formes et d’idées, c’est prendre des notes de son parcours et de ses rencontres, et c’est mettre en relation expérimentations, travaux préparatoires et documentation. Ce carnet, dans lequel il est conseillé de recourir aux différentes ressources du dessin, s’inscrit dans la continuité de ce qu’un étudiant constituera tout au long de son parcours.

UE4 Bilan

à venir

à venir

Grille d'évaluations Art 2 - Semestre 4 :

UE1 Méthodologie, techniques et mises en œuvre

Contenu du programme

Utilisation « intelligente » des outils numériques tels que Chat GPT, Google, Deepl

Présentation croisée des étudiant·e·s à travers leur travail

Établir une liste de mots-clés

Révision du vocabulaire à travers des séances de brainstorming

Écriture d’un court texte sur le travail d’un·e pair à partir de mots-clés attribués

Échange et analyse de textes (bons et mauvais exemples de lettres et CV)

Constitution d’un lexique personnel lié à la présentation de soi et de ses projets

Élaboration et révision de son personal statement à l’aide d’outils numériques (ex. : ChatGPT)

Analyse collective d’un bon et mauvais exemple d’écrit

Comparaison des CV français et anglophones à partir de documents-types

Recherches documentaires

Étude de projets de mobilité réalisés les années précédentes

Préparation des portfolios numériques

Travail individuel sur les CV et les lettres de motivation, accompagné de retours personnalisés

Modalités et critères de l’évaluation :

Assiduité – Présence
Participation – Progrès
Rendus en fin de semestre –
C.V.
Artist’s Statement
Portfolio

Repères bibliographiques / références

International Mobility Applications – Années précedentes          

Méthode d’enseignement :

Visionnage de films, échanges autour de la fabrication de films.

Objectifs pédagogiques :

Acquérir les outils nécessaires à l’élaboration d’un projet de film. Ce travail s’accompagnera de discussions autour de textes et d’œuvres cinématographiques.

Contenu du cours :

« Je ne cherche pas à ce qu’un film décrive une réalité, ce que l’on attend souvent des documentaires, ou raconte une histoire, ce que l’on attend souvent des fictions. J’essaie de créer un espace dans lequel les spectateurs peuvent construire leurs propres liens avec le film, le sentir, le recevoir et l’éprouver chacun à leur manière. Je cherche à ce qu’un film provoque la pensée, la mise en question de soi et du monde. » Claire Atherton, in l ’Art du montage, revue Vacarme, N°82.

A partir d’un corpus de textes et de la découverte de films, nous tenterons de comprendre et de fabriquer ensemble ce qui forme la pensée et les gestes cinématographiques.

Modalités et critères de l’évaluation :

Évaluation continue, présence exigée, participation active et productions d’objets filmiques.

Méthode d’enseignement :

Les ateliers d’impression favorisent l’apprentissage et l’inventivité pour mener vers l’acquisition des bases nécessaires à l’approche progressive d’un travail éditorial personnel par le questionnement et l’expérimentation. Cours théorique et pratique dans les ateliers d’impressions.

Objectifs pédagogiques :

Acquisition des pratiques éditoriales, organisation d’un livre, mise en pages – facture d’images et des pratiques d’impression, alliant prospection et technicité. Identifier et sélectionner avec esprit critique diverses ressources dans d’histoire de l’art et art contemporain pour documenter le sujet et le développement. Analyser et synthétiser des données en vue de leur exploitation. Mettre en œuvre des outils analogiques et numériques de conception et de production. Appliquer et expérimenter des techniques de conception et de production à des objets uniques ou sériels (maquettes, prototypes, objets imprimés). Développer une argumentation formelle et critique. Réalisation d’un livre d’artiste en micro-édition, 4 exemplaires.

Contenu du cours :

Sur la dynamique et les découvertes effectuées lors du premier semestre. Les étudiant·es réaliseront des propositions au regard des travaux de recherche menés autour de leur projet éditorial (texte/image/son…). Les étudiant·es présenteront un projet éditorial, qu’ils développeront seront traités avec une implication personnelle et transversale. La prospection, la bibliographie, l’iconographie se feront en lien étroit avec le centre de documentation.

Modalités et critères de l’évaluation :

Epreuve pratique et évaluation continue – Maîtrise pratique et technique et qualité des réalisations expression plastique. Faculté de dialogue et d’interaction. Capacités d’organisation et faculté de dialogue et d’interaction. Inscription culturelle du travail. Pertinence des références, diversité des connaissances. Le suivi sera la préoccupation essentielle à travers l’engagement de nos échanges. La mise en forme et la mise en œuvre de leurs propositions seront questionnées jusqu’à la réalisation. Présence, participation et qualité de l’investissement. Qualités des réalisation plastique

Méthode d’enseignement :

Au premier semestre > Pratique et conceptualisation de la peinture en atelier, interface entre apprentissage, expérimentation et confrontation. La présentation des expérimentations qui en découlent, comme composante essentielle, se fera toujours lors de confrontations collectives.

Travail en atelier. Cours en amphithéâtre.

Au deuxième semestre > Travail en atelier. Confrontations collectives lors de fréquents accrochages.

Objectifs pédagogiques :

Au premier semestre > Mettre à jour un lexique pictural avec les outils fondamentaux de la peinture comme vocables. Développer, grâce à cette écriture rendue possible, des qualités d’expression.

Au deuxième semestre > Permettre l’émergence d’une autonomie critique et de la conscience d’un travail de peinture dans son contexte contemporain.

Contenu du cours :

Au premier semestre > Seront abordés les apprentissages techniques de l’histoire de la peinture. Rencontre des périodes majeures de l’histoire de la peinture.

Au deuxième semestre > Seront abordées les questions conceptuelles soulevées par les précédents apprentissages, dans des expérimentations ouvertes à des nombreux supports, matériaux et techniques, permettant de défendre des choix et des intentions clairs.

Modalités et critères de l’évaluation :

Au premier semestre > Progression dans l’apprentissage de techniques, et repères fondamentaux dans l’histoire de la peinture.

Au deuxième semestre > Aptitude à défendre un choix, une intention en regard de nombreuses expérimentations.

Méthode d’enseignement :

Cours magistraux et en atelier

Contenu et objectifs du cours :

Introduction au type design, sous la forme d’ateliers et de cours et de rendez-vous individuels. L’intention est d’appréhender les codes et les conventions qui délimitent la transmission visuelle du langage et donc des formes typographiques qui en découlent; leurs aspects matériels et culturels; et de s’initier aux techniques et méthodes qui en définissent l’articulation et la restitution (dessin à la main et à l’écran, apprentissage des logiciels).

Modalités et critères de l’évaluation :

Contrôle continu.

Repères bibliographiques / références :

— Adrian Frutiger, À bâtons rompus, Atelier Perrousseaux, 2001

— Jost Hochuli, Le détail en typographie, B42, 2015

— Michael Twyman, ‘Typography without words’, Visible Language, volume 15, issue 1, 1981

— Gerard Unger, Theory of type design, nai010, 2018

Méthode d’enseignement :

En référence aux histoires de l’art et à l’académie, on travaille au graphite sur un papier simple devant un chevalet. Le cursus est divisé en trois parties : 1. Dessin de compréhension : à partir du point, la ligne et le plan on essaie de visualiser pour dessiner. 2. Dessin d’observation :  dans la tradition de la nature morte dessiner des objets et des moulages en plâtre. 3. Dessin de modèle vivant nu. 

Objectifs pédagogiques :

Apprendre à observer.  Apprendre à dessiner.

Contenu du cours :

Le dessin est le mode de représentation premier dans les beaux-arts, pour cela on l’appelle l’un des fondamentaux. A travers la pratique du dessin on peut apprendre et comprendre les notions de ligne, figure, espace, équilibre, contraste, lumière, couleur, geste, mouvement, rythme, corps, support et outil. Les intentions et formes du dessin ne cessent de se redéfinir à travers l’histoire. A l’atelier, la pratique d’observer pour dessiner engage une analyse autour de la représentation, de la transcription et de la traduction qui sont des ébauches de travail pour permettre à chaque étudiant·e de découvrir son propre usage future, comme outil de recherche et/ou comme moyen formel d’expression.

Méthode d’enseignement :

Cours collectif. 

Alternance de présentation par les étudiant.e.s de leurs films, installations video, de documents de travail……story board, rush, repérages, sons, inter-titres/titres/ sous titres… 

Présentation de films (plus particulièrement de « ciné journal » étendu) par l’enseignante 

Contenu et objectifs du cours :

Auto-documentaires / 

L’essentiel, – est d’avoir un point de vue, une attitude face au monde 

no home movie / Non fiction-al movies / self representations 

Ce qui nous parle, me semble-t-il, c’est toujours l’événement, l’insolite, l’extraordinaire […] Il faut qu’il y ait derrière l’événement un scandale, une fissure, un danger, comme si la vie ne devait se révéler qu’à travers le spectaculaire, comme si le parlant, le significatif était toujours anormal […] Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? Interroger l’habituel. Mais justement, nous y sommes habitués. Nous ne l’interrogeons pas, il ne nous interroge pas, il semble ne pas faire problème, nous le vivons sans y penser, comme s’il ne véhiculait ni question ni réponse, comme s’il n’était porteur d’aucune information. Ce n’est même plus du conditionnement, c’est de l’anesthésie. . Mais où est-elle, notre vie ? Où est notre corps ? Où est notre espace ? […] Peut-être s’agit-il de fonder enfin notre propre anthropologie : celle qui parlera de nous, qui ira chercher en nous ce que nous avons si longtemps pillé chez les autres. Non plus l’exotique, mais l’endotique Georges Perec 

Nous allons explorer, expérimenter, discuter, regarder les diverses formes du film en JE. La narration, l’autofiction. L’intime, un espace d’interrogation et d’écriture, l’adresse comme objet artistique. Comment certains artistes se sont emparés d’une caméra pour donner lieu à un geste artistique. 

Objectifs 

 Explorer les différentes formes de ce qu’on va nommer Ciné Journal. 

Laboratoires dans lesquels les étudiant.e.s questionnent les pratiques du documentaire, bouleversent ses conventions, examinent leur vie et critiquent les institutions qui la sous- tendent, articulent des manières de voir et d’être. 

Contenu de l’atelier

La photographie s’est développée au milieu du XIXᵉ siècle avec la promesse égalitaire que chacun.e — quel que soit sa classe sociale, son statut ou ses compétences artistiques — puisse avoir accès à sa propre image. Contrairement aux portraits peints, réservés à une minorité privilégiée, la photographie a rendu la représentation visuelle de soi démocratique et techniquement accessible. Pourtant, cette promesse a rapidement été détournée à des fins commerciales, notamment avec l’invention de la carte de visite photographique au milieu des années 1850, dont environ 4,5 milliards d’exemplaires ont été produits dans le monde entre 1860 et 1875, au sommet de son succès commercial. Avec son déclin, la carte de visite photographique a néanmoins donné naissance à la photographie administrative : le portrait d’identité, standardisé d’abord par la préfecture de police de Paris dans les années 1880, est devenu obligatoire pour l’obtention d’un passeport pendant la Première Guerre mondiale. Ce qui s’annonçait comme une promesse d’émancipation a fini par devenir un outil de surveillance. Aujourd’hui, à l’ère numérique, c’est sans doute le selfie qui incarne au mieux le détournement de la promesse égalitaire initiale de la photographie, doublé du détournement médiatique et commercial — elle-même à l’origine égalitaire — des réseaux sociaux. Des poses longues des premiers daguerréotypes à la culture de l’image instantanée incarnée par le selfie, de l’empreinte sur support photosensible à la fragmentation pixelisée des images numériques qui circulent à travers les écrans du monde : que signifie se représenter en image aujourd’hui ?

Objectif de l’atelier

L’autoportrait n’est pas seulement une image de soi. Il constitue également un positionnement, à la fois esthétique et historique — une réflexion sur soi-même et sur le monde. L’objectif de l’atelier est de produire deux images photographiques autour du thème de l’autoportrait, en explorant pour chacune d’elles différentes modalités de production, de transformation ou de monstration. Il s’agit d’élargir le champ de la photographie à des procédés expérimentaux, hybrides, voire au croisement de plusieurs médiums ou pratiques artistiques, tout en maintenant un lien étroit avec le sujet de l’autoportrait. Le médium ou l’outil de captation — qu’il soit photographique ou autre — est entièrement libre. Il peut être redéfini, réinventé ou détourné.

Méthode d’enseignement

Reprise en main du matériel argentique et numérique, initiation à la chambre noire, exploration de pratiques alternatives, temps de recherche et d’échange autour des références historiques et artistiques.

Repères bibliographiques / références :

Walter Benjamin, La petite histoire de la photographie, 1931, traduit de l’allemand par André Gunthert, tirage à part d’Études Photographiques N° 1, Novembre 1996 – Société française de photographie: https://archive.org/details/BENJAMINWalter1931PetiteHistoireDeLaPhotographie/page/n31/mode/ 1up Benjamin H. D. Buchloh, « Residual Resemblance: Three Notes on the End of Portraiture », Formalism and Historicity: Models & Methods in Twentieth-Century Art, MIT Press, 2015, pp. 472-508. Hélène Samson, « Autour du portrait d’identité : visage, empreinte digitale et ADN », Intermédialités. Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques, Numéro 8, automne 2006: https://www.erudit.org/fr/revues/im/2006-n8-im1814874/1005540ar.pdf

UE2 Histoire, théorie des arts et langue étrangère

Méthode d’enseignement :

Cours magistraux.

Contenu et objectifs du cours :

Ces dernières années, les plus grandes institutions d’art contemporain témoignent du vœu de porter collectivement une relecture critique de l’histoire de l’art. Il s’agit de réévaluer et donner une visibilité à des artistes autant que des courants artistiques ayant été jugés mineurs, afin de privilégier la pluralité maltraitée par l’histoire monolithique et progressiste de la modernité. Ce travail doit se poursuivre collectivement, au niveau de la recherche en histoire de l’art mais aussi des musées et autres acteurs du monde de la culture, ainsi que des acteurs politiques ayant une influence sur les politiques culturelles. Cependant, il doit tout autant être engagé à échelle individuelle, où il s’agit de porter un regard critique sur ses propres réflexes appréciatifs, sur ses références artistiques, qui peuvent aussi être traversés par des dynamiques de domination et des logiques discriminatoires. La question du canon, de la mémoire collective et individuelle, sera interrogée ici en se demandant : qu’est-ce qu’une esthétique inclusive ? Comment former son regard, avec une approche inclusive ? Le cours sera consacré à la constitution d’une archive personnelle, dédiée à accompagner la recherche et la création.

Repères bibliographiques / références :

Bourriaud Nicolas, L’exforme, Puf, Paris, 2017, coll. « perspectives critique ».

Ernaux Annie, L’écriture comme un couteau, entretien avec Frédéric-Yves Jeannet, Paris, Stock, 2003. 

Pollock Griselda, Differencing the Canon, Feminist Desire and the Writing of Art’s Histories, Londres et New York, Routledge, 1999.

Ribeiro Djamila, Petit manuel antiraciste et féministe. Ed anaconda, 2020, coll. epoca

Williams Raymond, Culture and Society, 1780-1950 [1958], Penguin Books, Middlesex, England, 1963.

Méthode d’enseignement :

Cours magistral d’histoire et théories des arts, lectures et analyses de textes et d’images, échange collectif.

Objectifs pédagogiques et contenu :

« It’s all we’re skilled in We will be shipbuilding With all the will in the world Diving for dear life When we could be diving for pearls »
Elvis Costello, « Shipbuilding », 1982.

Comment répondre à l’appel de Walter Benjamin – dans ses thèses « Sur le concept d’histoire » – de cesser de lire le passé dans l’illusion d’un enchaînement du temps ? À l’opposé des manuels d’histoire, avec leurs débuts et leurs fins chronologiques, il s’agit, selon Benjamin, de saisir l’histoire autrement que comme on « file les perles d’un chapelet entre les mains ». À l’ère de la reproduction numérique, nous pourrions nous permettre de remplacer l’image du chapelet par d’autres objets, d’apparence moins religieuse. Aujourd’hui, le clavier et l’écran, ceux de nos téléphones portables et d’autres appareils similaires, nous permettent de défiler sans cesse textes et images – non sans évoquer les perles d’un chapelet. L’illusion est celle d’un accès immédiat et illimité au temps, du présent comme du passé.
C’est surtout en restant fidèle à la perspicacité historique de Benjamin que nous pouvons lui répondre : quelle que soit la tradition humaine ou le degré de sophistication technique de ses époques, l’histoire demeure, pour lui, une histoire naturelle. Autrement dit, elle ne suit pas une logique linéaire et progressive, telle une chaîne sans fin, mais s’apparente plutôt à un chapelet brisé, dont les perles sont autant de vestiges dispersés dans la nature.
Comme nous le révèle Hannah Arendt à la fin de son portrait émouvant de Benjamin, la véritable geste historique est ainsi celle d’un·e pêcheur.se de perles, plongeant dans le passé non pas pour cartographier les fonds ou pour le « ressusciter tel qu’il a réellement été », mais pour en ramener, comme un herbier, quelques fragments « riches et étranges ».

Modalités et critères de l’évaluation :

Assiduité et participation active, qualité des prises de notes.

Repères bibliographiques / références :

– La bibliographie sera complétée au fur et à mesure des séance. – Arendt, Hannah, Walter Benjamin 1892-1940, Editions Allia, 2007. – Benjamin, Walter, Sur le concept d’histoire (préface de Patrick Bucheron) Editions Payot, 2017. – Luxemburg, Rosa, Herbier de prison (texte établie et préfacée par Muriel Pic), éditions Héros

Méthode d’enseignement :

Étude et analyse de documents d’archives, cartes géographiques, recherche bibliographiques, discussion collective en visio avec GB >> comment aller sur le terrain, comment créer les conditions nécessaires pour réaliser la marche et le cas échéant inclure les passants et riverains?

Laisser une trace écrite et numérique de cette matière. Les instructions-propositions conçues par les étudiant.e.s des deux côtés de la Manche sont compilées dans un manuel à emporter le jour de la marche et activées pour investir les lieux, exprimer et entendre les voix, performer, noter, collecter, partager, échanger en temps réel avec les outils technologiques appropriés. Le manuel servira également comme support pour expliquer ces gestes aux promeneurs et riverains, voire les inclure dans les performances s’ils le désirent.

Les captations vidéo et son seront montées en post-production à l’ESAD-GV et montrés dans les deux écoles. Le souhait est que ces objets puissent aussi connaître une pérennité et circuler en dehors de l’école pour faire connaître le travail des étudiant·es, notre engagement, ancrage et connaissance de ce territoire. Ces aspects social, politique et culturel sont au cœur de la pédagogie.

Cohérence avec le numéro #1 précédent mai 2025. Chaque groupe a repéré et cartographié leur marche en amont le long de la rivière de leur localité – la Tamise à Kingston et le Rhône à Valence. Le 1er mai la marche a eu lieu le long de la Tamise, mais, dû aux intemperies en France, la marche le long du Rhône n’a eu lieu que le 20 mai. Par conséquent, l’intention de faire la marche le même jour aux mêmes heures n’a pas pu se réaliser. Cependant, des montages son et image à Valence ont abouti à des premiers essais utiles qui informent comment procéder pour le #2.

Objectifs pédagogiques et contenu :

Explorer, échanger et travailler en anglais et français avec un groupe d’étudiant·es outre-Manche.

Reprendre, consolider et poursuivre des échanges et des réalisations fructueux depuis une vingtaine d’années en termes de langues et de déplacements entre les deux établissements, ESAD VALENCE et KSA, GB.

Ce projet réunit les étudiant·es en 2ème année à l’ESAD Valence et un groupe d’étudiants à KSA, GB dans une série de recherches et d’actions aboutissant à une journée de marche performative, documentée, en principe, le même jour et aux mêmes heures pour créer une cohésion parallèle, fabriquer simultanément des deux côtés de la Manche.

Repères bibliographiques / références :

You Are Here : Personal Geographies and Other Maps of the Imagination. Katherine

Harmon, Princeton Architectural Press

The Map as Art : Contemporary Artists Explore Cartography

Katherine Harmon

Princeton Architectural Press

Every Day is a Good Day

The Visual Art of John Cage

Hayward Publishing

Keep Walking Intently – The Ambulatory Art of the Surrealists, the Situationist

International and Fluxus

Lori Waxman

Sternberg Press

Fiat Flux – The Fluxus Nebula 1962 – 1978

Musée d’art modern St. Etienne

140 Artist’s Ideas For Planet Earth

Edited by Hans Ulrich Obrist and Kostas Staniopoulos

Serpentine Gallery and Penguin

Jean Jacques Rullier Oeuvre Incomplète

Cabinet d’Art Graphique

Walking From Scores

Elena Biserna

Les presses du réel

Catalogue de la Biennale d’Art Contemporain Lyon 2024-2025

« Les voix des fleuves – Crossing The Water »

Raphaëlle Paupert Borne – Rome Paris Constantine

Editions analogues

Bruce Nauman The True Artist

Peter Plagens

Phaidon

Peter Lanyon St. Ives Artists

Margaret Garlake Tate Books

Dessin – Photographie

Autour de l’oeuvre de Hamish Fulton

Musée de Valence

Jonathon Lasker Telling the Tales of Painting

Rainer Crone & David Moos

Editions Kantz

Voyage de l’exotisme aux non-lieux

Musée de Valence

Rhodanie Paysages Déclassés

Bertrand Stofleth

Editions deux cent cinq

By The River

Essays from the Water’s Edge

Daunt Books

Méthode d’enseignement :

Cours en groupe en anglais.
Présentation orale d’une pièce située dans le contexte de l’ensemble du travail de l’étudiant avec «feedback» du groupe.

Objectifs du cours :

S’entrainer à s’exprimer clairement avec confiance sur sa production, la contextualiser avec des références, la manière de fabriquer et créer. Recevoir des avis et réflexions des autres membres. Prendre le temps d’y réfléchir et répondre aux éventuelles questions. Rechercher les ressources appropriées et les inclure dans sa présentation. Préparation de la présentation selon le protocole donné. Développer son vocabulaire spécifique à sa pratique. Prise de notes en continu.

Modalités et critères de l’évaluation :

Présence à chaque date.
La manière de partager ses ressources.

UE3 Recherches et expérimentations

à venir

Objectifs pédagogiques :

Présenter dans un carnet, l’état de ses réflexions, de ses recherches, de ses découvertes, les références repérées (lecture, rencontres…) et ses notes de travail.

Méthode d’enseignement et contenu :

Travail aussi bien en atelier, qu’au cours de visites ou de déplacements.

Tenir un carnet de bord, c’est faire des dessins ou des croquis de formes et d’idées, c’est prendre des notes de son parcours et de ses rencontres, et c’est mettre en relation expérimentations, travaux préparatoires et documentation. Ce carnet, dans lequel il est conseillé de recourir aux différentes ressources du dessin, s’inscrit dans la continuité de ce qu’un étudiant constituera tout au long de son parcours.

UE4 Bilan

à venir

à venir

ANNÉE 3 - Option Art

L’organisation du semestre 5 doit favoriser la poursuite d’une pratique et d’une réflexion critiques qui tiendront compte des problématiques et des enjeux de l’art contemporain. Il est donc important pour l’étudiant de s’impliquer sérieusement dans toutes les unités de cours et dans le travail en atelier. Tout au long de ce semestre, il développe un travail pluridisciplinaire et affirme un engagement fort dans ses recherches. Cela implique une présence régulière dans les ateliers et dans les cours, et une participation active aux conférences, aux voyages et aux visites d’expositions.

Au cours de ce semestre, l’ensemble des enseignements pratiques, théoriques et techniques est structuré autour des Mobiles Parlés et des Rendez-vous individuels, doivent être pris avec les professeurs pour suivre l’avancement des travaux.

L’étudiant de l’année 3 doit obligatoirement faire, ou avoir fait un stage d’au moins deux semaines, auprès d’un artiste ou d’un établissement culturel : attention, il doit être approuvé par le.a coordinateur.ice d’année. Un rapport doit être rédigé et rendu avant le mois de juin (fin du semestre 6). Ce stage sera validé par l’obtention de crédits.
Le séjour à l’étranger, que chaque étudiant effectuera au semestre 8 de l’année 4, se prépare et se négocie au cours des semestres 5 et 6. Cette préparation débute par une réunion d’information. Elle se structure en deux temps :
– écriture d’un projet qui oblige l’étudiant non seulement à décrire et à documenter ses choix, mais également à les identifier, les préciser et les justifier. Un portfolio, en langue étrangère, accompagnera ce projet. Ces deux documents seront validés à l’examen du semestre ;
– soutenance de ce projet devant une commission de mobilité, composée du directeur, des coordinateur.ice.s d’année et du responsable des mobilités internationales, qui évalue l’intérêt des motivations et des choix, des moyens et des fins, des intentions et des objectifs.

Des ARC (Ateliers de Recherche et de Création) et des Workshops sont proposés : chacun doit en choisir deux à partir d’une liste et d’un descriptif détaillé, et s’y inscrire en début de semestre.
L’organisation du semestre 6 de la phase programme doit favoriser la poursuite d’une pratique et d’une réflexion critiques qui tiendront compte des problématiques et des enjeux de l’art contemporain. Il est donc important pour l’étudiant de s’impliquer sérieusement dans toutes les unités de cours et dans le travail en atelier.
Tout au long de ce semestre, il développe un travail pluridisciplinaire et affirme un engagement fort dans ses recherches. Cela implique une présence régulière dans les ateliers et dans les cours, et une participation active aux conférences, aux voyages et aux visites d’expositions.

Liste des unités d'enseignements

Semestres 5 

UE1 : Méthodologie, techniques et Mises en Œuvre – 12 ECTS
UE2 : Histoire, théorie des arts et langue étrangère – 8 ECTS
UE3 : Recherches personnelles plastiques – 6 ECTS
UE4 : Bilan – 4 ECTS

Semestres 6 

UE1 : Méthodologie, techniques et Mises en Œuvre – 4 ECTS
UE2 : Histoire, théorie des arts et langue étrangère – 5 ECTS
UE3 : Recherches personnelles plastiques – 4 ECTS
UE4 : Diplôme (DNA) – 15 ECTS
UE5 : Stage – 2 ECTS

Grille d'évaluations Art 3 - Semestre 5 :

UE1 Méthodologie, technique et mises en œuvre 

à venir

Méthode d’enseignement :

Méthodologie Expérimentations collectives selon divers protocoles de montage et de prise de parole qui abordent l’accrochage comme une activité aussi bien perceptuelle que langagière. Lieux : salle expo 1, chapiteau, salle des pratiques corporelles, cours de l’école, extérieur.

Objectifs pédagogiques :

L’objectif du cours est de proposer tout au long de l’année un espace – temps régulier dans lequel les étudiant.e.s peuvent expérimenter et penser leurs travaux en cours en échangeant les un.e.s avec les autres. Contenus Le cours propose des séances d’accrochages improvisés où les étudiant.e.s apportent un travail, fini ou pas, et le posent ou activent dans un espace, qui est différent chaque fois, en prenant en compte ce qui s’y trouve déjà. Loin d’être statique, l’accrochage est vu comme un ensemble d’essais prompts à déclencher des échanges sur ce qu’on perçoit. La prise de la parole n’a pourtant pas lieu pour expliquer ou justifier ce qu’on a sous les yeux ou autour de nous, mais plutôt pour accompagner ce qu’on perçoit et en permettre le partage le plus large. Le but recherché est la création d’un espace conversationnel où penser à plusieurs devient possible par le biais de ces accrochages éphémères et changeants. Ce sont des accrochages mobiles puisque les travaux sont ré-agencés suivant les commentaires, les essais et les propositions des un.e.s et des autres. Ce sont des accrochages parlés puisque ce sont nos conversations qui permettent et motivent les déplacements et les ré-agencements de l’ensemble aussi bien que de chaque proposition plastique.

Modalités et critères de l’évaluation :

Assiduité, engagement personnel, participation aux séances des accrochages – selon l’évolution de l’étudiant·e au fil du semestre.

Repères bibliographiques / références :

– L’Art de l’exposition – une documentation sur trente expositions exemplaires du XXe siècle, collectif, Paris, éditions du regard, 1998

– MERLEAU-PONTY, le visible et l’invisible, Paris, gallimard, 1964

– INGOLD Tim, Faire Anthropologie, Archéologie, Art et Architecture, Paris, éditions Dehors, 2017

 – GRIGELY Joseph, Exhibition Prosthetics, London, Bedford Press, 2010

à venir

UE2 Histoire, théorie des arts et langue étrangère

Objectifs pédagogiques :

Ce cours s’intègre dans le champs des études culturelles, en intégrant l’apport des théories des affects et des émotions. Il s’agit de développer des pistes de recherche, de création et de réflexion en mettant en réflexion l’histoire culturelle et politique d’une émotion, d’analyser ses mutations aux prismes des rapports sociaux et des réalités économiques et politiques.

Méthode d’enseignement et contenu :

Pour la théoricienne Sara Ahmed, les affects sont des expériences non seulement privées et individuelles, mais également collectives et politiques. Ainsi l’amour n’est pas simplement une émotion ressentie individuellement, c’est aussi un phénomène collectif façonné par la culture, par les règles sociales, par les régimes politiques et économiques ; un phénomène qui permet de comprendre les systèmes sociaux. En mettant en réflexion son histoire, ses représentations, ses pratiques, ses scripts et ses normes, ce séminaire se penche sur l’amour en tant que socle de la modernité occidentale. Mêlant études culturelles, études visuelles, philosophie et histoire de l’art, le cours s’intéressera aux modalités contemporaines de l’amour et des relations avant d’explorer les dimensions plus collectives de ce sentiment, en tant que force spirituelle et politique, notamment à la lumière des pensées féministes, afroféministes, anarchistes et queers.

Modalités et critères de l’évaluation :

Présence obligatoire à l’ensemble des séances, participation active aux discussions, présentation écrite ou orale à la fin de chaque semestre.

Repères bibliographiques / références :

Alestra, Léane, Bourdet, Anaïs, Erin Gin, Sabrina, Eve, Lou, et al., Nos amours radicales, Paris, Les Insolentes, 2021.

Anzaldúa, Gloria Terres frontalières. La Frontera. La nouvelle mestiza, [1987],  trad. Nino S. Dufour et Alejandra Soto Chacón, Paris, Cambourakis, 2022.

Barthes, Roland, Fragments d’un discours amoureux Paris, Seuil, 1977.

Chollet, Mona, Réinventer l’amour – Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles Zones, 2021.

Cvetkovich, Ann, An Archive of Feelings. Trauma, Sexuality, and Lesbian Public Cultures, Durham, Duke University Press, 2003.

Easton, Dossie et Hardy, Janet W., La Salope éthique : Guide pratique pour des relations libres sereines, Paris, Tabou Éditions, 2013.

Foucault, Michel, Histoire de la sexualité. 1, La volonté de savoir, Paris, Gallimard, 1976 ; Histoire de la sexualité. 2. L’usage des plaisirs, Paris, Gallimard, 1984 ; Histoire de la sexualité. 3. Le souci de soi, Paris, Gallimard, 1984

Firestone, Shulamith, La Dialectique du sexe : le dossier de la révolution féministe, Paris, Stock, 1972.

Gotby, Alva, They Call It Love. The Politics of Emotional Life, New York, Verso Books, 2023.

hooks, bell, À propos d’amour, Paris, Éditions Divergences, 2022.

llouz, Eva, Pourquoi l’amour fait mal. L’expérience amoureuse dans la modernité, Paris, Éditions du Seuil, 2012.

Illouz, Eva (éd.), Les marchandises émotionnelles. L’authenticité au temps du capitalisme, trad. Frédéric Joly, Paris, Premier Parallèle, 2019.

Jónasdóttir, Anna G. et Ferguson, Ann (éd.), Love. A Question for Feminism in the Twenty-First Century, New York, Routledge, 2014.

Muñoz, José Esteban, Cruiser l’utopie. L’après et ailleurs de l’advenir queer, Montreuil, Brook, 2021.

Murhula, Christelle, Amours silenciées. Repenser la révolution romantique depuis les marges, Paris, Daronnes, 2022.

Nomeni, Erika, L’amour de nous-mêmes, Marseille, Hors d’atteinte, 2023.

Preciado, Paul, Manifeste Contrasexuel, Paris, Balland, 2000.

Sandoval, Chela, Methodology of the Oppressed, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2000.

Spina, Costanza, Manifeste pour une démocratie déviante. Amours queers face au fascisme, Paris, Éditions trouble, 2023.

Tin, Louis-Georges, L’invention de la culture hétérosexuelle, Paris, Éditions Autrement, 2008.

Méthode d’enseignement :

Cours magistraux

Objectifs pédagogiques :

L’objectif est de mieux comprendre les causes et les formes de l’émergence du fascisme dans la première moitié du XXe siècle, ainsi que sa réémergence dans le contexte politique actuel, en examinant les continuités, les transformations et les divergences par rapport à ses manifestations précédentes. Une attention particulière sera portée à la manière dont le fascisme se représente et à son rapport à culture — notamment aux arts visuels — mais aussi au rôle que peuvent jouer les pratiques artistiques dans l’opposition et la résistance.

Contenu du cours :

Dans le contexte de la fascisation croissante en France, en Europe, et ailleurs dans le monde, ce séminaire propose un laboratoire de réflexion sur le fascisme. Loin d’être un phénomène du vingtième siècle, passé et révolu (on pense au fascisme mussolinien, au nazisme ou au pétainisme), la vision fasciste menace aujourd’hui d’être réactualisée par les différentes extrêmes-droites contemporaines. Face au basculement dans l’autoritarisme politique, aux idéologies racistes et xénophobes, aux projets politiques nationalistes et ultra-nationalistes, nous proposons d’étudier l’histoire politique, culturelle et sociale, la philosophie, la sociologie comme l’histoire de l’art pour se doter, ensemble, d’outils pour comprendre et décrypter les processus de fascisation en cours. Nous nous intéresserons particulièrement à la dimension esthétique du fascisme: comment le fascisme envahit et construit les représentations, les imaginaires et les consciences?

Modalités et critères de l’évaluation :

Présence obligatoire à l’ensemble des séances, participation active aux discussions, présentation écrite ou orale à la fin de chaque semestre.

Repères bibliographiques / références :

  • Affron, Matthew et Antliff, Mark (éd.), Fascist Visions : Art and Ideology in France and Italy, Princeton, Princeton University Press, 1997.
  • Amin, Samir, « Le Retour du fascisme dans le capitalisme contemporain » (2014) https://blogs.mediapart.fr/jean-claude-pottier/blog/240814/le-retour-du-fascisme-dans-le-capitalisme-contemporain-samir-amin-dans-fma-du-18-juillet-20
  • Antliff, Mark, Le fascisme de l’avant-garde. La mobilisation du mythe, de l’art et de la culture en France (1909-1939), Presses du réel, 2019.
  • Arendt, Hannah,  Les Origines du totalitarisme. Sur l’antisémitisme, [1951], Seuil, 1998.      
  • Arendt, Hannah, La nature du totalitarisme, Payot, 1990.
  • Bataille, Georges, La Structure psychologique du fascisme, Ligne, 2009.
  • Bantigny, Ludivine et Palheta, Ugo, Face à la menace fasciste – Sortir de l’autoritarisme, Textuel, 2021.
  • Beradt, Charlotte, Rêver sous le IIIe Reich, Payot et Rivage, 2018.
  • Benjamin, Walter, L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, Payot, 2013.
  • Benjamin, Walter, « L’Auteur comme producteur », Essais sur Brecht, Payot et Rivage, 2003.
  • Bouamama, Said,  « Fascisme et capitalisme », Nouveaux cahiers du socialisme, 29 mars 2021, https://www.cahiersdusocialisme.org/fascisme-et-capitalisme/
  • Bray, Mark, L’Antifascisme. Son passé, son présent et son avenir, Lux, 2024.
  • Chapoutot, Johann, Fascisme, nazisme, et régimes autoritaires en Europe (1918-1945) PUF, 2013.
  • Eco, Umberto, Reconnaître le fascisme, Grasset, 2024
  • Faury, Félicien, Des électeurs ordinaires. Enquête sur la normalisation de l’extrême droite, Seuil, 2024.
  • Guérin, Daniel, Fascisme et grand capital, [1936], Syllepses/Le Phénix, 1999. 
  • Guérin, Daniel, La peste brune, Spartacus, 2018.
  • Joly, Laurent, La Falsification de l’histoire. Éric Zemmour, l’extrême droite, Vichy et les juifs, Grasset, 2022.
  • Klemperer, Victor, La langue du IIIe Reich, Albin Michel, 2023
  • Lacroix, Michel. De la beauté comme violence. Presses de l’Université de Montréal, 2004, https://doi.org/10.4000/books.pum.20584.
  • Mérieau, Eugénie, La Dictature, une antithèse de la démocratie, Le Cavalier bleu, 2024.
  • Palheta, Ugo,  La possibilité du fascisme. France, la trajectoire du désastre, La Découverte, 2018
  • Palheta, Ugo, La Nouvelle internationale fasciste, Textuel, 2022.
  • Paxton, Robert  Le Fascisme en action, Seuil, 2004
  • Scurati, Antonio, M l’enfant du siècle, Les Arènes, 2020.
  • Sontag, Susan  « Fascinating Fascism », in Under the Sign of Saturn, New York, Vintage Books, 1980, pp. 73-105
  • Theweleit, Klaus, Fantasmâlgories, L’Arche, 2016.
  • Traverso, Enzo, Les Nouveaux visages du fascisme, Textuel, 2017.
  • Vandiver, Josh, « On Masculanism, Fascism, & the Alt-Right », (entretien) https://www.illiberalism.org/joshua-vandiver-on-masculinism-fascism-and-the-alt-right

Méthode d’enseignement :
Cours uniquement en anglais en demi-groupe et sous-groupes

Tous les documents et mails d’information sur le contenu et les cours sont rédigés en anglais.

Les cours reposent sur une méthode communicative et une approche actionnelle, favorisant l’interaction orale et l’usage de la langue dans des situations concrètes.

Les activités proposées visent à développer l’autonomie langagière des étudiants à travers des projets, des jeux de rôles, des présentations orales, et des échanges en petits groupes. L’objectif est d’encourager une prise de parole régulière en anglais, en lien avec les projets actuels des étudiants et leur éventuel futur domaine professionnel.

L’enseignement s’appuie sur des supports authentiques et visuels (vidéos, extraits d’interviews d’artistes, portfolio, documents d’exposition) emmené par les étudiant.e.s pour favoriser l’expression et la compréhension. Les étudiant.e.s sont amené.e.s à décrire leur travail artistique, présenter un·e artiste de référence, ou commenter une œuvre, afin de renforcer leur vocabulaire spécifique et leur aisance à l’oral. Une place importante est donnée aux productions personnelles et aux échanges sur la pratique artistique.

Les séances sont conçues selon une pédagogie différenciée, afin de s’adapter à la diversité des niveaux d’anglais. Des activités en binômes ou en petits groupes permettent un apprentissage collaboratif, où les étudiants s’entraident et progressent ensemble pour progresser vers une dynamique de groupe bienveillante et participative.

L’accent est mis sur la communication orale (compréhension et expression), professionnel Des activités de reformulation, de jeu de rôle, et de présentation orale sont régulièrement mises en place pour permettre aux étudiants de gagner en fluidité et en confiance à l’oral.

Objectifs pédagogiques et contenu :

  • Approfondir leur compréhension des réalités professionnelles des artistes et des designers graphiques à l’échelle internationale.
  • Consolider leur niveau d’anglais, quel que soit leur niveau d’entrée, afin d’entamer la deuxième année avec les outils linguistiques nécessaires pour parler de leur travail, interagir en contexte professionnel et aborder les grands courants de l’art et du design, contemporains.
  • Acquérir un vocabulaire technique et spécialisé lié à leur domaine de pratique.
  • Maîtriser les fondamentaux de la communication orale en anglais : poser des questions, y répondre, interagir dans des échanges variés.
  • Participer à, ou animer, un entretien professionnel, une table ronde ou une conférence.
  • Analyser, commenter et situer des œuvres, des expositions ou des événements artistiques, et relier ces éléments à leur propre démarche.
  • Présenter leur travail personnel de façon structurée et pertinente.
  • Comprendre et mettre en œuvre les principes d’organisation et de présentation d’une exposition.

Modalités et critères de l’évaluation :
Assiduité – Présence
Participation – Progrès à l’oral en fonction du niveau propre à l’étudiant·e en début d’année
Rendus en fin de semestre – Réalisation d’un vidéo tuto

Repères bibliographiques / références :
Podcasts
The Art Angle – Artnet News
Design Matters – Debbie Millman
99% Invisible – Roman Mars
The Great Women Artists – Katy Hessel
The Black Art Podcast – Darin B.

Newsletters
The Art Newspaper
Contemporary Art

Daily
Hyperallergic
Artsy
Dezeen
Artnet News

UE3 Recherches personnelles plastiques

à venir

UE4 Bilan

à venir

à venir

Grille d'évaluations Art 3 - Semestre 6 :

UE1 Méthodologie, techniques et mises en œuvre 

à venir

UE2 Histoire, théorie des arts et langue étrangère

à venir

Méthode d’enseignement :

Cours en groupe entier et RV individuel. Tous les documents et emails d’information sur le contenu et les cours sont rédigés en anglais. La préparation de ce dossier bilingue est un élément central, constitutif du cursus, qui va de paire avec l’évolution constante du travail, pour communiquer clairement sur la personne, les projets, aspirations et ambitions. Ce dossier se destine donc à être utilisé dans une grande variété de situations pendant et après les études: demande de nouvelles écoles, stages, résidences, participation à des appels à projets etc aussi bien qu’un éventuel projet de mobilité. Il faut bien en garder toutes les versions pour pouvoir puiser dedans au besoin. Il est voué à ne pas être figé et servira comme un socle bien structuré, fluide et clair, à étoffer et à peaufiner au cours de l’année parce que: a) Il demande de travailler les deux langues en continu et en parallèle, créant des allers-retours constants entre elles qui permettent des découvertes de sens et de rythme, elles se font miroir en quelque sorte. b) On découvre souvent qu’une certaine économie de mots en anglais peut parfois bénéficier l’expression à l’écrit et à l’oral en français, utile pour, par exemple, le rodage pour des discours et entretiens divers y compris les passages de diplômes.

Objectifs du cours et contenu :

‘BEAM’ = ‘faisceau de lumière’ et ‘poutre’ >>>> Background Encounters Announcement Momentum Elaboration d’un dossier très complet pour articuler les projets et les aspirations de l’étudiant•e en termes de mobilité internationale, stages, entretiens etc en un ensemble cohérent et fluide. 4 éléments: CV, Personal/Artist Statement, Portfolio, Cover Letters (lettres de motivation). Poursuite et utilisation des éléments déjà étudié en 2ème année.

Modalités et critères de l’évaluation :

Contrôle continu, rendus périodique et en fin de semestre. Assiduité Prise d’initiative et indépendance dans la méthode de recherche Manière d’employer les sources à bon escient en lien avec le travail et les projets de l’étudiant·e. Participation à la commission mobilité internationale au printemps Progrès à l’oral et à l’écrit en fonction du niveau propre à l’étudiant·e en début de l’année

Repères bibliographiques / références :

Ressources et archives à la bibliothèque et sur internet selon les sujets abordés par l’étudiant·e. Documents d’ancien·nes étudiant·es

UE3 Recherches personnelles plastiques

à venir

UE4 Diplôme

à venir

UE5 Stage

à venir

Deuxième cycle - option Art, mention Porosité des mondes

Pour son deuxième cycle, l’option Art de l’École Supérieure d’Art et Design •Valence favorise un lieu de découvertes, de rencontres, et d’apprentissages traversé par l’actualité des arts et du monde. L’objectif de la mention est d’explorer et de questionner la porosité des mondes, de la concevoir en actes et en formes, à travers les plus vastes formes d’expression : peinture, dessin, volume, performance, photographie, son, vidéo, installation et écriture. ARC (Ateliers de Recherche et de Création), workshops, séminaires, formation à l’étranger (Mobilité Internationale obligatoire au semestre 8), expérimentations individuelles et collectives assurent à chaque étudiant.e une expérience créative, d’un « pouvoir-faire » et d’un « vouloir-être », rester en prise avec des questionnements qui mettent à l’épreuve et nourrissent les pratiques artistiques contemporaines. En allant à la rencontre des personnes engagées à faire vivre l’art dans les mondes : ruraux, urbains, imaginaires, virtuels etc., la pratique artistique est pensée comme une expérience de terrain, un engagement social, de façon inhérente à aux recherches plastiques et intellectuelles. Des problématiques écologiques aux enjeux politiques et culturels, des questions du corps aux enjeux subjectifs, sociétaux et de genre, des expérimentations pédagogiques à l’exploration des potentialités transdisciplinaires, la mention propose ainsi la traversée d’une pluralité de mondes dans l’art. / axe pédagogies horizontales Dans la filiation des pédagogies critiques, cet axe explore des pratiques hybrides entre art et pédagogie. L’objectif est de questionner les dynamiques de pouvoir dans l’enseignement et de mobiliser des espaces pédagogiques privilégiant l’horizontalité, l’écoute, l’autonomie, et la liberté (formulées notamment par Paulo Freire, bell hooks ou encore Pablo Helguera). Il s’agit d’encourager une prise de responsabilités à l’exemple de l’atelier peinture autogéré dans lequel les étudiant.e.s gèrent les stocks, les commandes et le ménage. Dans l’atelier de recherche et de création “tout le monde sait écrire”, les étudiant.e.s mettent en pratique l’autogestion, de la co-construction de leur propre cahier des charges avec les enseignant.e.s, en passant par la gestion et l’organisation de workshops. Par ailleurs, plusieurs cours théoriques sont conçus sur le modèle de partage horizontal de connaissance, à travers des enquêtes collectives ou inspiré par les pratiques d’éducation populaire et de partage de savoirs militants. L’autogestion fertilise et donne naissance à des initiatives professionnalisantes conduites par les étudiant.e.s dans la continuité et la suite de l’école. Les plus courantes sont des projets d’activités pédagogiques, de programmations artistiques, de résidences d’artistes, montées sous le statut de coopératives ou d’associations. / axe nouer, guérir, allier : écologies, arts et sociétés / Cet axe met en réflexion et en pratique la crise écologique et climatique à laquelle se confrontent les sociétés contemporaines. L’art y est envisagé comme une pratique sociale et politique autant qu’esthétique, afin d’imaginer et de créer d’autre(s) monde(s) possible(s). Face à l’urgence de notre temps, il s’agit de dialoguer avec des théoricien·ne·s et des artistes qui s’emparent de l’écologie en démantelant les récits majoritaires sur la nature et en nourrissant des modalités d’actions à la fois politiques et créatives. En maillant étroitement théorie, pratique et imaginaire, cet axe entremêle des formes expérimentales de savoir, de spéculation, d’action et de création. Comment faire-avec, devenir-avec, composer-avec l’effondrement des systèmes écologiques ? Avec l’exploration de textes, d’œuvres et d’observation de terrain, il s’agit de réfléchir à la configuration de nouveaux possibles. En ce sens, les écologies critiques, plus particulièrement féministes, queers et décoloniales, sont mobilisées pour penser d’autres généalogies et de nouvelles alliances. Surtout, cet axe oeuvre en dialogue avec les nombreuses actions écologiques locales, notamment sur le territoire drômois. Ces explorations et ces réflexions sont portées de manière privilégiée dans l’atelier de recherche et de création Weather report. / axe affects, corps et subjectivités / Cet axe offre un cadre de création et de réflexion aux approches artistiques informées par les questions de genre, de race, de sexualité et de classes sociales. Envisageant l’art comme un espace d’engagement et de transformation du social, il s’agit de mettre l’accent sur la notion de subjectivités, entre le je et le nous. Rassemblant les approches performatives, picturales, visuelles, sonores et textuelles, l’axe interroge les normes et les représentations de l’intime, du corps et des émotions à la lumière des pratiques et des pensées féministes, queers et postcoloniales. S’écartant des codes hégémoniques des représentations, l’axe ouvre le champ aux potentialités sensibles, corporelles, personnelles et politiques dans la création. Il permet également d’interroger l’histoire de l’art, l’esthétique et l’histoire des idées à l’aune des discriminations et des effacements qui touchent les minorités politiques dont on n’entend pas les voix, les corps des marges. En lien avec les enjeux sociaux contemporains, cet axe analyse l’opérativité inter et transdisciplinaire, questionne l’espace de l’art dans la sphère publique et ouvre à des partenariats avec les associations locales, dans le domaine de l’éducation populaire et de la lutte contre les discriminations, mais aussi avec des structures nationales et internationales. / axe poly-écritures / Cet axe explore conjointement les modalités de création et de circulation des pratiques et des œuvres. On interroge les formats de monstration, de mise en partage et de diffusion des œuvres d’art. Adoptant les formes d’écritures comme passerelles entre plusieurs champs artistiques au sein de notre école, le film, le son, l’édition, la peinture ou encore la performance, l’axe met en jeu la porosité des arts. A l’image de la choré-graphie, à savoir l’écriture du mouvement, écrire ne se limite pas au “texte”. Le mot « écrire » est entendu ici au sens de traversées et de tracés d’une multiplicité de formats et de diffusions : exposition, édition, distribution (film) et les passages entre les uns et les autres. L’axe travaille des modes d’édition élargis, du son au geste, du mot à l’image, en encourageant les expérimentations, notamment dans l’exercice du mémoire à partir de la quatrième année. Autant de propositions articulées à travers les ateliers de recherche et de création parmi lesquelles : l’écriture sonore, ses supports et sa diffusion (Le mur du son); la critique de l’autorité de la peinture, comme outil, ou comme histoire des représentations (L’atelier peinture autogestion); l’écriture de l’archive et de l’exposition du fonds des estampes de l’école (Toucher le fonds); l’écriture du film à travers le montage (On monte) ou encore l’édition d’une « gazette » (Mille feuilles) multiforme et multilingue, née d’une collaboration avec les habitants de Fontbarlettes, quartier au cœur duquel l’école se situe depuis 1995.

ANNÉE 4 - option Art, mention Porosité des mondes

L’organisation de la phase projet vise à offrir une formation pratique et théorique de haut niveau – un prolongement professionnel et pluridisciplinaire des recherches personnelles menées au cours des semestres 3 à 6 – afin de donner à chaque étudiant les moyens d’une maîtrise assurée et assumée de ce qui travaille ses projets et ses recherches. Pour cela, les 4 semestres de cette phase ambitionnent de créer une interaction entre les pratiques et les théories contemporaines et d’encourager la maîtrise et la production d’outils méthodologiques de création et de recherche, c’est-à-dire de permettre à l’étudiant d’édifier en quelque sorte un lieu pluridisciplinaire de création et de réflexions critiques.

Les enseignements pratiques d’ateliers ou bien ceux plus théoriques ne sont pas forcément séparés. Les enseignements seront donc amenés à être croisés, comme faisant partie d’espaces d’échanges et de pluridisciplinarités qui éclaireront les potentielles questions spécifiques des médiums par ces champs d’interrogations plus larges.Ils sont dirigés et animés par plusieurs enseignant.e.s. et ponctuellement soutenus par des intervenant-e-s au sein des Arc et workshops proposés.

L’étudiant.e de la phase Projet doit faire un voyage de mobilité au cours du semestre 8, auprès d’un artiste ou d’une structure artistique (école d’art, centre d’art, musée…) qui fait l’objet d’une recherche et validation encadrée par Melanie Kenyon et Raphaëlle Gondry, co-responsables des relations internationales. La mobilité s’étend d’une durée de 1 à 5 mois maximum, et sera validé au semestre 8.

Le semestre 8 est consacré aux mobilités internationales : dans notre école, les stages et semestres réalisés dans une école d’art à l’étranger se font tous sur cette période. Pour autant, un suivi pédagogique continu est garanti avec son équipe pédagogique de Valence, principalement pour son suivi de rédaction de mémoire. L’étudiant.e se voit attribuer 2 tuteurs.rices enseignant.e.s qui l’accompagneront tout au long du semestre pour faire progresser la recherche et l’écriture.

Liste des unités d'enseignements

Semestres 7 et 8
UE1 : Initiation à la recherche – Suivi du mémoire, philosophie, histoire des arts – 9 ECTS
UE2 : Projet plastique – prospective, méthodologie, production – 20 ECTS
UE3 : Langue étrangère – 1 ECTS

Grille d'évaluations Art 4 - Semestre 7 :

UE1 Initiation à la recherche – suivi mémoire, philosophie, histoire des arts

Objectifs pédagogiques :

L’objectif de ce cours est de donner des outils pour s’orienter dans la conception du mémoire : imaginer la variété de ses formes possibles, lancer les expérimentations multiples, tout en structurant son avancée. L’atelier de méthodologie permet de lancer un travail, qui sera ensuite suivi avec les tutrices.eurs désigné.e.s pour chaque étudiant.e. Le format du mémoire est libre, avec une attention particulière pour le livre d’artiste, au sens où il est donné autant d’importance à la conception de l’objet éditorial qu’à la rédaction du texte. Un.e invité.e donnera un workshop d’écriture au cours du semestre.

Objectifs pédagogiques :

Ce cours s’intègre dans le champs des études culturelles, en intégrant l’apport des théories des affects et des émotions. Il s’agit de développer des pistes de recherche, de création et de réflexion en mettant en réflexion l’histoire culturelle et politique d’une émotion, d’analyser ses mutations aux prismes des rapports sociaux et des réalités économiques et politiques.

Méthode d’enseignement et contenu :

Pour la théoricienne Sara Ahmed, les affects sont des expériences non seulement privées et individuelles, mais également collectives et politiques. Ainsi l’amour n’est pas simplement une émotion ressentie individuellement, c’est aussi un phénomène collectif façonné par la culture, par les règles sociales, par les régimes politiques et économiques ; un phénomène qui permet de comprendre les systèmes sociaux. En mettant en réflexion son histoire, ses représentations, ses pratiques, ses scripts et ses normes, ce séminaire se penche sur l’amour en tant que socle de la modernité occidentale. Mêlant études culturelles, études visuelles, philosophie et histoire de l’art, le cours s’intéressera aux modalités contemporaines de l’amour et des relations avant d’explorer les dimensions plus collectives de ce sentiment, en tant que force spirituelle et politique, notamment à la lumière des pensées féministes, afroféministes, anarchistes et queers.

Modalités et critères de l’évaluation :

Présence obligatoire à l’ensemble des séances, participation active aux discussions, présentation écrite ou orale à la fin de chaque semestre.

Repères bibliographiques / références :

Alestra, Léane, Bourdet, Anaïs, Erin Gin, Sabrina, Eve, Lou, et al., Nos amours radicales, Paris, Les Insolentes, 2021.

Anzaldúa, Gloria Terres frontalières. La Frontera. La nouvelle mestiza, [1987],  trad. Nino S. Dufour et Alejandra Soto Chacón, Paris, Cambourakis, 2022.

Barthes, Roland, Fragments d’un discours amoureux Paris, Seuil, 1977.

Chollet, Mona, Réinventer l’amour – Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles Zones, 2021.

Cvetkovich, Ann, An Archive of Feelings. Trauma, Sexuality, and Lesbian Public Cultures, Durham, Duke University Press, 2003.

Easton, Dossie et Hardy, Janet W., La Salope éthique : Guide pratique pour des relations libres sereines, Paris, Tabou Éditions, 2013.

Foucault, Michel, Histoire de la sexualité. 1, La volonté de savoir, Paris, Gallimard, 1976 ; Histoire de la sexualité. 2. L’usage des plaisirs, Paris, Gallimard, 1984 ; Histoire de la sexualité. 3. Le souci de soi, Paris, Gallimard, 1984

Firestone, Shulamith, La Dialectique du sexe : le dossier de la révolution féministe, Paris, Stock, 1972.

Gotby, Alva, They Call It Love. The Politics of Emotional Life, New York, Verso Books, 2023.

hooks, bell, À propos d’amour, Paris, Éditions Divergences, 2022.

llouz, Eva, Pourquoi l’amour fait mal. L’expérience amoureuse dans la modernité, Paris, Éditions du Seuil, 2012.

Illouz, Eva (éd.), Les marchandises émotionnelles. L’authenticité au temps du capitalisme, trad. Frédéric Joly, Paris, Premier Parallèle, 2019.

Jónasdóttir, Anna G. et Ferguson, Ann (éd.), Love. A Question for Feminism in the Twenty-First Century, New York, Routledge, 2014.

Muñoz, José Esteban, Cruiser l’utopie. L’après et ailleurs de l’advenir queer, Montreuil, Brook, 2021.

Murhula, Christelle, Amours silenciées. Repenser la révolution romantique depuis les marges, Paris, Daronnes, 2022.

Nomeni, Erika, L’amour de nous-mêmes, Marseille, Hors d’atteinte, 2023.

Preciado, Paul, Manifeste Contrasexuel, Paris, Balland, 2000.

Sandoval, Chela, Methodology of the Oppressed, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2000.

Spina, Costanza, Manifeste pour une démocratie déviante. Amours queers face au fascisme, Paris, Éditions trouble, 2023.

Tin, Louis-Georges, L’invention de la culture hétérosexuelle, Paris, Éditions Autrement, 2008.

Méthode d’enseignement :

Cours magistraux

Objectifs pédagogiques :

L’objectif est de mieux comprendre les causes et les formes de l’émergence du fascisme dans la première moitié du XXe siècle, ainsi que sa réémergence dans le contexte politique actuel, en examinant les continuités, les transformations et les divergences par rapport à ses manifestations précédentes. Une attention particulière sera portée à la manière dont le fascisme se représente et à son rapport à culture — notamment aux arts visuels — mais aussi au rôle que peuvent jouer les pratiques artistiques dans l’opposition et la résistance.

Contenu du cours :

Dans le contexte de la fascisation croissante en France, en Europe, et ailleurs dans le monde, ce séminaire propose un laboratoire de réflexion sur le fascisme. Loin d’être un phénomène du vingtième siècle, passé et révolu (on pense au fascisme mussolinien, au nazisme ou au pétainisme), la vision fasciste menace aujourd’hui d’être réactualisée par les différentes extrêmes-droites contemporaines. Face au basculement dans l’autoritarisme politique, aux idéologies racistes et xénophobes, aux projets politiques nationalistes et ultra-nationalistes, nous proposons d’étudier l’histoire politique, culturelle et sociale, la philosophie, la sociologie comme l’histoire de l’art pour se doter, ensemble, d’outils pour comprendre et décrypter les processus de fascisation en cours. Nous nous intéresserons particulièrement à la dimension esthétique du fascisme: comment le fascisme envahit et construit les représentations, les imaginaires et les consciences?

Modalités et critères de l’évaluation :

Présence obligatoire à l’ensemble des séances, participation active aux discussions, présentation écrite ou orale à la fin de chaque semestre.

Repères bibliographiques / références :

  • Affron, Matthew et Antliff, Mark (éd.), Fascist Visions : Art and Ideology in France and Italy, Princeton, Princeton University Press, 1997.
  • Amin, Samir, « Le Retour du fascisme dans le capitalisme contemporain » (2014) https://blogs.mediapart.fr/jean-claude-pottier/blog/240814/le-retour-du-fascisme-dans-le-capitalisme-contemporain-samir-amin-dans-fma-du-18-juillet-20
  • Antliff, Mark, Le fascisme de l’avant-garde. La mobilisation du mythe, de l’art et de la culture en France (1909-1939), Presses du réel, 2019.
  • Arendt, Hannah,  Les Origines du totalitarisme. Sur l’antisémitisme, [1951], Seuil, 1998.      
  • Arendt, Hannah, La nature du totalitarisme, Payot, 1990.
  • Bataille, Georges, La Structure psychologique du fascisme, Ligne, 2009.
  • Bantigny, Ludivine et Palheta, Ugo, Face à la menace fasciste – Sortir de l’autoritarisme, Textuel, 2021.
  • Beradt, Charlotte, Rêver sous le IIIe Reich, Payot et Rivage, 2018.
  • Benjamin, Walter, L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, Payot, 2013.
  • Benjamin, Walter, « L’Auteur comme producteur », Essais sur Brecht, Payot et Rivage, 2003.
  • Bouamama, Said,  « Fascisme et capitalisme », Nouveaux cahiers du socialisme, 29 mars 2021, https://www.cahiersdusocialisme.org/fascisme-et-capitalisme/
  • Bray, Mark, L’Antifascisme. Son passé, son présent et son avenir, Lux, 2024.
  • Chapoutot, Johann, Fascisme, nazisme, et régimes autoritaires en Europe (1918-1945) PUF, 2013.
  • Eco, Umberto, Reconnaître le fascisme, Grasset, 2024
  • Faury, Félicien, Des électeurs ordinaires. Enquête sur la normalisation de l’extrême droite, Seuil, 2024.
  • Guérin, Daniel, Fascisme et grand capital, [1936], Syllepses/Le Phénix, 1999. 
  • Guérin, Daniel, La peste brune, Spartacus, 2018.
  • Joly, Laurent, La Falsification de l’histoire. Éric Zemmour, l’extrême droite, Vichy et les juifs, Grasset, 2022.
  • Klemperer, Victor, La langue du IIIe Reich, Albin Michel, 2023
  • Lacroix, Michel. De la beauté comme violence. Presses de l’Université de Montréal, 2004, https://doi.org/10.4000/books.pum.20584.
  • Mérieau, Eugénie, La Dictature, une antithèse de la démocratie, Le Cavalier bleu, 2024.
  • Palheta, Ugo,  La possibilité du fascisme. France, la trajectoire du désastre, La Découverte, 2018
  • Palheta, Ugo, La Nouvelle internationale fasciste, Textuel, 2022.
  • Paxton, Robert  Le Fascisme en action, Seuil, 2004
  • Scurati, Antonio, M l’enfant du siècle, Les Arènes, 2020.
  • Sontag, Susan  « Fascinating Fascism », in Under the Sign of Saturn, New York, Vintage Books, 1980, pp. 73-105
  • Theweleit, Klaus, Fantasmâlgories, L’Arche, 2016.
  • Traverso, Enzo, Les Nouveaux visages du fascisme, Textuel, 2017.
  • Vandiver, Josh, « On Masculanism, Fascism, & the Alt-Right », (entretien) https://www.illiberalism.org/joshua-vandiver-on-masculinism-fascism-and-the-alt-right

UE2 Projet plastique – prospective, méthodologie, production

à venir

à venir

à venir

à venir

UE3 Langue étrangère

à venir

Grille d'évaluations Art 4 - Semestre 8 :

UE1 Initiation à la recherche – suivi du mémoire, philosophie, histoire des arts

à venir

UE2 Projet plastique – prospective, méthodologie, production

à venir

à venir

UE3 Langue étrangère

à venir

ANNÉE 5 - option Art, mention Porosité des mondes

L’organisation de l’année 5 vise à donner à l’étudiant les moyens de finaliser pratiquement, plastiquement et théoriquement son projet. Elle doit lui donner les moyens d’acquérir et de maîtriser les outils méthodologiques nécessaires pour revendiquer d’une manière précise tout ce qui fonde l’ensemble de ses recherches et de ses productions. Pour cela, le semestre 9 ambitionne de fournir à chaque étudiant les conditions matérielles et intellectuelles, pratiques et théoriques, qui lui permettront de parfaire son projet. La maîtrise des outils méthodologiques de création et de recherche est donc fortement encouragée.

À côté du développement soutenu de ses recherches et de son projet personnel, l’étudiant poursuivra et achèvera la rédaction de son mémoire.

Les enseignements seront donc amenés à être croisés, comme faisant partie d’espaces d’échanges et de pluridisciplinarités qui éclaireront les potentielles questions spécifiques des médiums par ces champs d’interrogations plus larges.Ils sont dirigés et animés par plusieurs enseignant.e.s. et ponctuellement soutenus par des intervenant-e-s au sein des Arc et workshops proposés. Les étudiants sont invités à suivre les ARC (Atelier de Recherche et de Création) et les Workshops proposés aux étudiants des années 2 à 5.Ces ARC (Ateliers de Recherche et de Création) et ces Workshops sont logés au sein des modules et viennent travailler les problématiques qui y sont développées : chacun-e doit en choisir deux à partir d’une liste et d’un descriptif détaillé (chacun de ceux choisis doivent l’être dans un module différent), et s’y inscrire en début de semestre. Ils seront validés à l’examen du semestre 9.

L’organisation du semestre 10 vise à donner à l’étudiant les moyens de finaliser pratiquement, plastiquement et théoriquement son projet. Elle doit lui donner les moyens d’acquérir et de maîtriser les outils méthodologiques nécessaire pour revendiquer d’une manière précise tout ce qui fonde l’ensemble de ses recherches et de ses productions. Pour cela, ce dernier semestre ambitionne de fournir à chaque étudiant les conditions matérielles et intellectuelles, pratiques et théoriques, qui lui permettront de se présenter sereinement devant un jury et d’y soutenir avec conviction son mémoire et son travail plastique. La maîtrise des outils méthodologiques de création et de recherche est donc fortement encouragée.

À côté de la finalisation de ses recherches et de son projet personnel, l’étudiant achèvera la rédaction de son mémoire, le mettra en forme et le soutiendra devant un jury.

Liste des unités d'enseignements

Semestre 9 :

UE1 : Méthodologie de la recherche, dont suivi de mémoire – 20 ECTS
UE2 : Mise en forme du projet personnel – 10 ECTS

Semestre 10 :

UE1 : Épreuves du diplôme – 30 ECTS

Grille d'évaluations Art 5 - Semestre 9 :

UE1 Méthodologie de la recherche (dont suivi du mémoire)

Méthode d’enseignement :

Cours théoriques et historiques collectifs, ateliers pratiques et rendez-vous individuels.

Objectifs du cours :

Ce cours a pour objectif d’accompagner les étudiant·es sur la dimension visuelle et/ou iconographique de leur travail, notamment dans le cadre du mémoire. Il s’agit de s’intéresser non seulement à la place tangible prise par les images dans ce travail, mais aussi dans la façon dont méthodologiquement, le visuel participe à la construction de nos systèmes de pensée. Chacun·e sera amené à se constituer en observateur·ice, lecteur·ice, opérateur·ice critique d’images, d’objets, de formes à partir desquels iels doivent construire un point de vue singulier et affirmé.

Contenu : Partant du postulat qu’une image n’existe jamais seule, nous travaillerons sur les « ensembles » d’images et sur les formes diverses qu’ils peuvent prendre : collections, atlas, flux, constellations, collages, montages, murs ou livres d’images, etc. Nous nous questionnerons sur les pratiques d’artistes, de designeur·euses graphiques, d’historien·nes, de chercheur·euses de multiples disciplines pour aborder les différentes méthodologies employées pour archiver, inventorier, classifier et reproduire les images. Nous observerons ce que les images produisent entre elles lorsqu’elles sont plusieurs, et apprendrons à les regarder, à les analyser, à parler et à écrire à partir d’elles.

Modalités et critères d’évaluation Les critères d’évaluation seront l’assiduité, l’engagement dans le travail, la participation active au cours des séances, mais aussi le déploiement du travail personnel de chacun·e.

Références indicatives

BENJAMIN, Walter, L’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique, traduit de l’allemand par Maurice de Gandillac, Paris, Allia, 2010.

BOIDY, Maxime, Les études visuelles, Vincennes, Presses universitaires de Vincennes, 2019.

CHABERT, Garance et MOLE, Aurélien, Les Artistes iconographes, Paris, Annemasse, Empire books, Villa du Parc, Centre d’art contemporain, 2018.

DIDI-HUBERMAN, Georges, Atlas ou le gai savoir inquiet, L’œil de l’histoire 3, Paris, Minuit, 2011. —, Tables de montage. Regarder, recueillir, raconter, Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Éditions de l’IMEC, 2023

GIANNECCHINI, Hélène, Voir de ses propres yeux, Paris, Seuil, 2021.

HAMON, Philippe, Imageries. Littérature et image au XIXe siècle, Paris, José Corti, 2001. REVERSEAU, Anne et al., Murs d’images d’écrivains. Dispositifs et gestes iconographiques (XIXe-XXIe siècle), Louvain, Presses universitaires de Louvain, 2022.

THÜLERMANN, Felix, More than One Picture: An Art History of the Hyperimage, translated by Elisabeth Tucker, Los Angeles, Getty Publications, 2019. WARBURG, Aby, L’Atlas Mnémosyne, Paris, L’écarquillé, 2012.

UE2 Mise en forme du projet personnel

Grille d'évaluations Art 5 - Semestre 10 :

UE1 Épreuves du diplôme

Dates des examens

ART VALENCE - ANNÉE 1

Semestre1 : 4 et 5 février 2026

Une sélection des travaux réalisés au premier semestre sera présentée au jury de professeurs composé des deux coordinateurs de l’année et de deux enseignants de l’année, un pour chaque option de l’établissement, pour une évaluation dont les modalités et critères sont précisés dans chaque fiche de cours.
Une appréciation individuelle définira globalement la situation de chacun, son évolution ainsi que ses manques.

Semestre 2 : 22 et 23 juin 2026

Chaque étudiant, de même, présentera au jury une sélection du travail du semestre 2.
Une appréciation individuelle sera également rédigée.
Les résultats de l’évaluation du semestre 2 déterminent soit la poursuite des études, soit un redoublement, soit une réorientation vers d’autres études.
Pour passer en année 2, il est exigé d’avoir obtenu les 60 crédits annuels de l’année 1 et d’avoir accepté le choix de la commission d’orientation proposant à l’étudiant l’entrée dans l’une des deux options de l’établissement. Cette commission sera composée pour moitié d’enseignants des deux options et des deux coordonateur·trices d’année. Un redoublement sera proposé aux étudiant·es ayant obtenu entre 48 et 59 crédits annuels.

Commission d’orientation : jeudi 25 juin 2026

ART VALENCE - ANNÉE 2

Semestre 1 : 28, 29 et 30 janvier 2026

Semestre 2 : 18 et 19 juin 2026

ART VALENCE - ANNÉE 3

À la fin de chaque semestre, l’étudiant présentera à l’ensemble des professeurs ses travaux, ils seront évalués selon les modalités et critères précisés dans chaque fiche de cours. Les réponses apportées aux exercices proposés seront prises en compte, et aussi ce que l’étudiant en aura tiré et appliqué dans sa recherche personnelle.
Le semestre 6 s’achève par la présentation aux épreuves du DNA. L’entrée dans la phase projet (semestres 7, 8, 9 et 10) est soumise à la présentation, devant une commission d’admission interne, composée des professeurs, non seulement d’un projet que l’étudiant développera au cours des deux années préparatoires au DNSEP, mais également de l’esquisse d’une recherche.

Semestre 5 : 19, 20 et 21 janvier 2026

Semestre 6 : Diplômabilité : 1, 2 et 3 avril 2026

DNA – 10, 11 et 12 juin 2026

Commission de mobilité : mars 2026

Commission d’admission au deuxième cycle : mai 2026

ART VALENCE - ANNÉE 4

À la fin du semestre 7, l’étudiant présentera ses travaux à l’ensemble des professeurs. Il sera évolué en fonction : de l’évolution de ses recherches plastiques et théoriques, de son avancée sur le mémoire dont il commence la rédaction, de la prise en charge et préparation de son projet de mobilité internationale, de son suivi des cours théoriques et de sa participation aux Ateliers de Recherche et de Création, de même qu’aux workshops organisés par l’équipe pédagogique. 

L’évaluation de fin de semestre 8 porte principalement sur la réalisation du projet de mobilité (20 crédits attribués par l’établissement ou la structure d’accueil) et l’avancée du mémoire (10 crédits attribués par l’équipe pédagogique de l’ESAD Valence).

Semestre 7 : 12, 13 et 14 janvier 2026

Semestre 8 : 26, 27, 28 et 29 mai 2026

ART VALENCE - ANNÉE 5

À la fin du semestre 9, l’étudiant présentera ses travaux et de son mémoire à l’ensemble des professeurs pour être évalués selon les modalités et critères précisés dans chaque fiche de cours. C’est son projet qui sera évalué et c’est autour de lui que l’ensemble des professeurs se structurera pour émettre un avis, donner des notes et attribuer des crédits.
Le semestre 10 s’achève par la présentation aux épreuves du DNSEP. Elles se déroulent en deux temps : soutenance du mémoire, puis soutenance du travail plastique.

Semestre 9 : Diplômabilté : 27 et 28 janvier 2026

Semestre 10 : Soutenance mémoire : 30 et 31 mars 2026

DNSEP : 15 et 16 juin 2026

Contactez la scolarité de l’ÉSAD •Valence